La justice vient de prononcer son verdict au sujet de l’affaire de la femme en niquab accusée à tort de sorcellerie et humiliée en public à El Eulma, dans la wilaya de Sétif.
Ainsi, une peine de 18 mois de prison fermes, a été prononcée contre les six individus qui ont procédés au lynchage, à l’humiliation et au déshabillage partiel de la victime en public.
Chasse aux « sorcières »
En effet, les faits de cette affaire remontent, on s’en souvient, au 1er juin 2025, en plein centre-ville d’El Eulma, commune située à 26 km à l’est de sa wilaya de rattachement, Sétif et à 97 km à l’ouest de Constantine, lorsqu’une femme vêtue d’un niquab attendait paisiblement sa fille devant son école.
Dans l’attente de la sortie de sa fille, elle occupe son temps à la lecture et à la traduction en français de versets coraniques sur un carnet, lorsque soudainement elle est prise à partie par une foule l’accusant de sorcellerie. Le carnet lui a été arraché des mains, et des cris de « c’est de la sorcellerie ! Appelez la police ! » ont fusé et le tout filmé et diffusé en direct sur les réseaux sociaux. La dame complètement affolée s’est retrouvée au milieu d’une foule hystérique qui l’insultait, la traitant de sorcière. Blessée dans sa dignité, la victime a déposé plainte contre X auprès du procureur de la république près le tribunal d’El Eulma.
L’enquête rapidement menée par les services de sécurité, grandement facilitée par l’analyse des vidéos diffusées en direct, a permis d’identifier six personnes directement impliquées dans l’agression, les humiliations et le déshabillage partiel de la dame , une expatriée , faut-il le souligner.