L’Organisation non-gouvernementale (ONG), Amnesty International, a publié ce jeudi 13 juillet, un communiqué dans lequel elle réclame la « justice pour Nahel », assassiné le 24 juin dernier par un policier français.
En effet, dans un long document de dix pages, cette ONG se dit « convaincue que l’homicide illégal de Nahel M., ne s’est pas produit à partir de rien », souligne-t-elle, en assurant qu’il « la conséquence directe de la pratique courante du profilage ethnique par la police française », accuse Amnesty International.
Le « racisme systémique » de la France décrié
Ainsi, cette dernière, appelle les autorités françaises à réformer totalement le cadre réglementant l’usage des armes à feu et de la force meurtrière par les responsables de l’application des lois, à mettre un terme à l’attitude dangereuse de déni des autorités concernant les effets du racisme systémique dans le maintien de l’ordre et à respecter la liberté de réunion pacifique.
« Ce cadre ne limite pas l’usage des armes à feu aux seuls cas de menace imminente de mort ou de blessure grave, ce qui donne à la police une trop grande liberté d’appréciation en la matière et est contraire au droit international relatif aux droits humains et aux normes y afférentes », affirment les auteurs du communiqué.
Série d’homicides illégaux
Ainsi, pour Nils Muižnieks, directeur régional Europe d’Amnesty International, le tir mortel d’un policier sur Nahel M. – le plus récent d’une longue série d’homicides illégaux commis par la police lors de contrôles routiers – souligne l’urgence d’une refonte totale des règles françaises régissant l’utilisation des armes à feu par les responsables de l’application des lois, qui sont dangereusement imprécises et permissives. « Les autorités doivent non seulement rendre justice à Nahel et réformer les règles d’utilisation des armes à feu par la police, mais aussi prendre de véritables mesures pour combattre le racisme systémique dans le maintien de l’ordre en France. », conclu Amnesty International.
Pour rappel, le 8 juillet dernier, le Comité des Nations Unies pour l’élimination de la discrimination raciale (CERD), vient d’exhorter la France « à faire toute la lumière » sue les circonstances qui entourent la mort du jeune Nahel,
R.B