Le procureur de la République près le tribunal de Koléa a tenu ce mardi une conférence de presse au cours de laquelle il a dévoilé de nouveaux éléments dans l’affaire du dénommé Hicham El Wahrani, impliqué dans une affaire de violences filmées ayant secoué les réseaux sociaux.
Ainsi et selon les précisions du parquet, tout a commencé le 16 octobre 2025, date à laquelle une vidéo choquante a été repérée puis massivement partagée en ligne.
Sur ces images, on distingue un groupe d’individus armés de couteaux et autres armes blanches, menés par Hicham El Wahrani, en train d’agresser violemment un homme, dans une scène assimilée à de la torture.
La victime confirme les faits
En effet, le lendemain, le 17 octobre, la victime a été entendue par les services de la Gendarmerie nationale. Elle a reconnu l’authenticité des faits, tout en précisant ne pas avoir déposé plainte formellement au moment de l’agression.
Les agresseurs identifiés
À la lumière de ces informations, les forces de l’ordre ont rapidement identifié les principaux suspects. Il s’agit de :
- Kemra Abderrahim
- Tasouit Mohamed Amine
- Chernane Adel
- Mada Boualem Kemra
- Adel Tehrib
- Djafar Ajif
- Adam El-Hachemi
- Kamel Tahar Ahmed
Et à leur tête, Atia Hicham, connu sous le nom de Hicham El Wahrani, alors en cavale.
Une vidéo publiée par vengeance
Par ailleurs, l’enquête a également révélé que l’auteur de la vidéo, Chernane Adel, faisait lui-même partie du groupe criminel. Il aurait filmé la scène de violence en juin 2025, avant de la publier sur les réseaux sociaux le 16 octobre, suite à un conflit interne entre lui, Hicham El Wahrani et le reste du groupe.
Arrestation citoyenne
Le lundi 20 octobre au soir, Hicham El Wahrani a été appréhendé par un groupe de citoyens dans la région d’El Attaf, wilaya de Aïn Defla. Il a été remis aux autorités.
Dix personnes présentées devant la justice
Ce mardi, dix suspects ont été présentés devant le procureur de la République. Ils sont poursuivis pour des chefs d’accusation lourds, parmi lesquels :
- Constitution d’un groupe criminel organisé en vue de commettre un enlèvement avec violence,
- Actes de torture,
- Création et direction d’un gang de quartier,
- Aide à la fuite et à la dissimulation de membres du groupe,
- Promotion directe des idées du gang via les technologies de l’information et de la communication.
Enfin, le parquet a requis des mandats de dépôt contre tous les mis en cause, ainsi que contre toute autre personne susceptible d’être identifiée au cours de l’enquête.
À l’issue de leur audition, le juge d’instruction a ordonné la mise en détention provisoire de tous les accusés.