La Direction de distribution (DD) de Bouira (Sonelgaz), est confrontée pratiquement de manière quotidienne à des agressions sur son réseau. Un état de fait qui ne cesse de prendre de l’ampleur et dont les principales victimes restent irrémédiablement les abonnés en premier lieu et ensuite cette entreprise publique, dont le manque à gagner du fait de ces agissements, est considérable.
1651 agressions répertoriées depuis 2021
Parmi ces agressions sur le réseau, on retrouve les constructions édifiées sous, sur ou à proximité des ouvrages électriques et gaziers, par des particuliers sans respecter ou se soucier des normes de sécurité. C’est un véritable fléau, dont la Direction de distribution de Bouira ne cesse de dénoncer la propagation.
En effet et selon un communiqué de cette entreprise publique, 1651 cas d’agression ont été recensés depuis le mois de février 2021 et jusqu’au mois de septembre dernier. Ces agressions caractérisées sur le réseau, dont 903 sur les ouvrages électriques et 748 sur les ouvrages gaziers, ont abouti au dépôt de plaintes auprès des autorités judiciaires compétentes.
Les « agresseurs » payeurs !
Cette action devant les tribunaux, a permis, précise le document de la Direction de distribution de Bouira, la réalisation des travaux de déplacement 466 ouvrages enclavés dont 122 ouvrages électriques et 357 ouvrages gaziers et ce, après le règlement des devis par les auteurs de ces agressions, afin d’éviter tout désagrément et « libérer les consciences de tout le monde », souligne le communiqué de la DD de Bouira.
La même source, précise également que le phénomène des agressions des ouvrages électriques et gaziers à travers la construction dans le périmètre de sécurité et de protection des ouvrages d’électricité et du gaz, constitue une menace permanente pour la sécurité des personnes et des biens.
Il est vrai que ces chiffres sont assez éloquents quant à la gravité de ce phénomène. Pourtant le décret exécutif n° 10-95 du 17 mars 2010 est limpide et ne laisse aucune ambiguïté sur les distances réglementaires à respecter à l’intérieur et à l’extérieur des agglomérations. De plus, toute infraction expose non seulement à des risques graves pour la sécurité publique, mais également à des sanctions judiciaires et financières.