Alors que l’Aïd El-Adha approche à grands pas, l’Algérie se mobilise pour répondre à la forte demande en bétail.
Ainsi, le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, avait annoncé son accord pour l’importation d’un million de têtes ovines. Une décision qui se concrétise avec l’arrivée imminente des premières cargaisons en provenance d’Europe.
Premiers navires en provenance de Roumanie
En effet, deux navires transportant des milliers de moutons sont actuellement en route depuis la Roumanie vers les ports algériens. Ces premières livraisons marquent le lancement officiel de cette vaste opération d’importation. Selon des sources proches du dossier, les bateaux devraient accoster d’ici la fin de la semaine ou, au plus tard, au début de la semaine suivante. Cette initiative vise à anticiper les besoins du marché national à l’approche de la fête, en garantissant un approvisionnement suffisant et rapide.
L’Espagne prête à exporter dès le 21 avril
Parallèlement à l’arrivée des premiers navires roumains, l’Espagne a confirmé le début de ses exportations de moutons vivants vers l’Algérie à partir du 21 avril. L’annonce a été faite par le média Espagnole « Agro Diario », qui cite des sources au sein du ministère espagnol de l’Agriculture, de la Pêche et de l’Alimentation. Cette décision fait suite à un accord conclu récemment entre les autorités algériennes et espagnoles sur les conditions sanitaires d’exportation. Les animaux concernés devront être âgés de six à vingt-quatre mois, exclusivement destinés à l’abattage pour l’Aïd el-Adha prévu au début du mois de juin. Le transport s’effectuera uniquement par voie maritime.
Une organisation rigoureuse établie
Cette opération s’inscrit dans un dispositif mis en place par le ministère de l’Agriculture et du Développement rural, qui veille à assurer une gestion progressive et encadrée des importations. Pour garantir la salubrité du cheptel, 280 centres de quarantaine ont été répartis sur l’ensemble du territoire national afin de procéder à un contrôle sanitaire rigoureux. L’arrivée des moutons sera échelonnée dans le temps. Une fois les contrôles effectués, les animaux seront acheminés vers des points de vente officiels et réglementés, dans le but d’éviter toute spéculation abusive et de stabiliser les prix.
Un encadrement pour éviter la flambée des prix
En optant pour une importation anticipée et encadrée, les autorités algériennes espèrent limiter la spéculation et la hausse excessive des prix qui accompagnent souvent cette période de l’année. Cette initiative présidentielle, soutenue par une coordination étroite entre les différents services concernés, vise à offrir aux citoyens un accès équitable à un produit de qualité, dans le respect des normes sanitaires et à un prix raisonnable. Si cette opération réussit, elle pourrait bien servir de modèle pour les années à venir.