Alors qu’une alerte a été lancée à Tizi Ouzou sur la circulation possible d’un faux médicament Sintrom 4 mg, le ministre de l’Industrie pharmaceutique, Wassim Kouidri, a tenu à rassurer ce mardi : l’Algérie est totalement exempte de médicaments falsifiés.
Ainsi et selon un communiqué de la wilaya d’Alger, le ministre a insisté sur le fait que l’Algérie a arrêté l’importation de ce médicament depuis 2023, précisant qu’il n’est désormais produit que par deux fabricants locaux, tous deux agréés par le ministère.
Ces déclarations ont été faites lors d’une visite de travail effectuée par le ministre, accompagné du wali d’Alger, Mohamed Abdenour Rabhi, dans plusieurs établissements de la capitale. L’objectif était de superviser l’avancement des projets du secteur et de vérifier le respect des normes de qualité et de production par les acteurs concernés.
Vers une autonomie pharmaceutique renforcée et un centre d’innovation clé
Cette visite a également été l’occasion pour la délégation ministérielle de se rendre à la municipalité d’El Rahmaniya afin d’inspecter le futur Centre de Recherche en Sciences Pharmaceutiques (CRSP), dont l’ouverture est prévue avant la fin de l’année. Ce projet stratégique, longtemps retardé, doit servir de catalyseur pour l’industrie pharmaceutique nationale en favorisant l’innovation et les partenariats technologiques.
Le ministre a rappelé que 80 % des médicaments consommés en Algérie sont désormais produits localement, tout en reconnaissant certains déséquilibres entre filières. Pour y remédier, le gouvernement compte réorganiser le marché et inciter les industriels à se concentrer sur la production des médicaments encore importés.
Perspectives :
- ● Garantie de qualité : Renforcement des contrôles pour éviter toute circulation de médicaments falsifiés.
- ● Autonomie accrue : Réduction des importations grâce à une meilleure planification et à l’innovation locale.
- ● Souveraineté pharmaceutique : Le CRSP doit permettre à l’Algérie de développer des médicaments compétitifs et de répondre aux besoins sanitaires futurs.
Avec ces initiatives, les autorités entendent consolider la production locale tout en préparant l’industrie algérienne aux défis technologiques et sanitaires à venir.