Suite au match nul face à la Guinée, Vladimir Petkovic, le sélectionneur de l’équipe d’Algérie, se veut positif malgré les critiques.
Le nul vierge entre l’Algérie et la Guinée (0-0), disputé au Stade Mohamed V de Casablanca pour le compte de la 8e journée des éliminatoires de la Coupe du Monde 2026, a laissé un sentiment partagé.
D’un côté, les Verts conservent leur première place avec 19 points et restent en bonne voie pour décrocher leur billet pour le Mondial. De l’autre, la prestation collective n’a pas rassuré, surtout face à une Guinée qui, par moments, a dominé le jeu, une situation jugée anormale compte tenu de la différence de qualité entre les deux effectifs.
Petkovic entre satisfaction et prudence
En effet, interrogé après la rencontre, Vladimir Petkovic a tenté de tempérer les critiques, tout en reconnaissant que son équipe devait franchir un cap. « On a encore notre destin entre nos pieds. J’ai félicité mes joueurs dans le vestiaire », a d’abord déclaré le sélectionneur, rappelant que l’Algérie garde toutes ses chances de qualification.
Pour Petkovic, ce nul a au moins eu le mérite d’écarter la Guinée de la course au Mondial : « La Guinée c’est une bonne équipe mais on aurait pu gagner si on avait mis le ballon au fond. Au moins, on a éliminé la Guinée sur la route de la Coupe du Monde. ».
S’il se dit satisfait de la solidité défensive, notamment face à un attaquant comme Serhou Guirassy, il n’a pas caché ses regrets offensifs : « C’est difficile de travailler à l’entraînement les face-à-face. Ça n’arrive pas souvent d’en rater trois dans un même match. Je pense qu’en octobre, on sera plus en forme. »
Une gestion d’effectif critiquée
Petkovic a également justifié certains de ses choix tactiques et de gestion d’effectif. Alors que de nombreux supporters attendaient de voir plus de rotations, le technicien suisse a défendu sa stratégie : « On a 26 joueurs et seulement 16 peuvent jouer. L’envie de jouer offensivement m’a poussé à prendre plus de joueurs offensifs sur le banc, mais je ne pouvais pas faire rentrer tout le monde. »
Néanmoins, ce discours peine à convaincre une partie du public algérien, qui estime que certains changements, notamment au milieu de terrain et sur les ailes, auraient pu offrir plus de solutions offensives. Le manque de fluidité dans les transmissions et l’individualisme de certains joueurs ont encore une fois été pointés du doigt.
Un œil tourné vers l’avenir
Conscient que les attentes sont grandes, Petkovic a tenu à replacer le débat dans un contexte plus large. « J’ai confiance en le football africain. Les autres équipes doivent respecter les équipes africaines. Le Maroc a fait quelque chose d’exceptionnel lors de la dernière Coupe du Monde et maintenant tout est possible. »
Quant à la CAN 2025, qui débute dans moins de quatre mois au Maroc, le sélectionneur se veut mesuré : « La CAN est très lointaine pour nous parce qu’on a encore des matchs en octobre. Si tout va bien, il nous restera le mois de novembre pour préparer la CAN. ». Malgré un jeu en deçà des attentes, l’Algérie a gardé sa cage inviolée et reste en tête de son groupe. Mais à l’approche des échéances décisives, un constat s’impose : pour espérer briller au Mondial et à la CAN, il faudra corriger rapidement les manques en efficacité et en maîtrise collective. Petkovic, lui, se veut confiant, mais le terrain devra bientôt confirmer ses paroles.
