Intervention militaire au Niger : l’Algérie appelle à éviter « l’irréparable »

Allégations du Mali: L’Algérie “mortifie” les putschistes!  

La « riposte » de l’Algérie aux allégations des « putschistes » des l’Alliance des États du Sahel (AES), constituée du Mali, Niger et Burkina Faso, ne s’est pas fait attendre.

Ainsi, moins de 24h après le communiqué de cette « Alliance », dans lequel, elle a porté de graves accusations contre l’Algérie, le ministère des Affaires étrangères, vient d’apporter un cinglant démenti et des mises au point en cascade aux affabulations de cette alliance composée de putschistes à la petite semaine, manipulés par certaines parties.

Une « clique inconstitutionnelle » 

En effet et dans un communiqué publié ce lundi 7 avril 2025, l’Algérie dit avoir pris connaissance, avec un « sentiment de grande consternation », du communiqué de la partie malienne et du collège des Chefs d’États de la Confédération des États du Sahel (AES). 

« Le Gouvernement de la transition au Mali porte de graves accusations contre l’Algérie. En dépit de leur gravité, toutes ces allégations mensongères ne dissimulent que très imparfaitement la recherche d’exutoires et de dérivatifs à l’échec manifeste de ce qui demeure un projet putschiste qui a enfermé le Mali dans une spirale de l’insécurité, de l’instabilité, de la désolation et du dénuement », souligne le département d’Ahmed Attaf. 

L’Algérie, à travers sa diplomatie, dit rejeter « avec force », toutes « les attitudes malveillantes et systématiquement infondées par lesquelles la junte des putschistes qui sévissent au Mali tente vainement de faire de notre pays un bouc émissaire aux revers et aux déboires dont le peuple malien paye le prix le plus lourd », est-il mentionné.

Dans la foulée, le ministère des Affaires étrangères, dénonce une « clique inconstitutionnelle », ainsi que son échec patent à tous les niveaux, politique, économique et sécuritaire. « Les seuls succès dont cette même clique peut se prévaloir sont ceux de la satisfaction d’ambitions personnelles au prix du sacrifice de ceux du Mali, de l’assurance de sa survie au détriment de la protection du Mali et de la prédation des maigres ressources de ce pays frère aux dépens de son développement », fait remarquer à juste titre l’Algérie.  

Le recours au “mercenariat” dénoncé

En outre, le département d’Ahmed Attaf, a tenu à dénoncer vigoureusement la « collusion » et dont la junte militaire de Bamako s’est rendue coupable, en affirmant avec une extrême légèreté un supposé lien entre l’Algérie et le terrorisme. Cette divagation, souligne la diplomatie algérienne « manque tellement de sérieux qu’il serait superflu de lui prêter attention ou d’y répondre » 

En effet, rapporte le document du MAE, la crédibilité, l’engagement et la détermination de l’Algérie dans la lutte contre le terrorisme n’ont besoin ni d’être justifiés, ni d’être établis. Par contre, la première menace et la plus déterminante sans doute qui pèse sur le Mali aujourd’hui réside « dans l’incapacité” des putschistes à assumer la lutte anti-terroriste réelle et effective, au point d’en confier la gestion au “mercenariat” dont l’Afrique a tellement pâti dans son histoire récente.  

Le Mali, une junte multirécidiviste

Ensuite, le communiqué de la diplomatie algérienne, rentrera dans le vif du sujet, en évoquant la destruction par les forces algériennes de Défense Aérienne du Territoire d’un drone malien. L’Algérie, à travers sa diplomatie, n’a pas changé d’un iota sa version des faits et en y apportant les précisions nécessaires.

Ainsi, l’Algérie maintient que toutes les données se rapportant à cet incident sont « disponibles dans la banque de données du Ministère algérien de la Défense Nationale, en particulier les images radar qui établissent clairement la violation de l’espace aérien de l’Algérie», est-il précisé. 

De plus, la diplomatie algérienne, apporte un nouvel élément d’information à l’opinion publique nationale et internationale, en indiquant qu’il «ne s’agit pas de la première violation par un drone malien de l’espace aérien de l’Algérie, mais bien de la troisième en l’espace de seulement quelques mois. Les deux premières violations sont intervenues respectivement le 27 août 2024 et le 29 décembre 2024. Toutes les données se rapportant à ces violations sont disponibles dans la banque de données du Ministère de la Défense Nationale ». 

Une violation manifeste de l’espace aérien national  

Dans le même sillage et concernant l’incident intervenu dans la nuit du 31 mars au 01 avril 2025, le ministère des Affaires étrangères, persiste et signe en indiquant qu’il s’agissait bel et bien d’une violation manifeste de l’espace aérien de l’Algérie. « Toutes les données disponibles dans la banque de données du Ministère algérien de la Défense Nationale, y compris les images radar, établissent qu’il y a eu violation de l’espace aérien de l’Algérie à minuit huit minutes sur une distance de 1,6 km», est-il en outre précisé, tout en mettant en lumière le fait que le drone en question a, dans un premier temps, violé l’espace aérien national, il s’est ensuite éloigné, avant d’y retourner en prenant une trajectoire offensive.     

« L’entrée du drone malien dans l’espace aérien algérien, son éloignement, puis son retour offensif sur zone ont entrainé sa qualification de manœuvres d’hostilité caractérisée. Suite à cette qualification, le Commandement des Forces de Défense Aérienne de l’Algérie a ordonné sa destruction », est-il clarifié. 

L’alignement « inconsidéré » du Niger et du Burkina Faso déploré

Enfin, l’Algérie dit « regretter profondément » l’alignement « inconsidéré » du Niger et du Burkina Faso sur les thèses fallacieuses présentées par le Mali, tout en déplorant également le langage « outrancier et injurieux » continu dans le communiqué de l’AES, qu’elle condamne et rejette avec une extrême fermeté.  « Le Gouvernement algérien regrette, également, d’avoir à appliquer la réciprocité et à procéder au rappel, pour consultation, des ses Ambassadeurs au Mali et au Niger et à différer la prise de fonction de son nouvel Ambassadeur au Burkina Faso”, conclu le département  d’Ahmed Attaf.  

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