Après avoir laissé Amine Gouiri sur le banc lors du choc du week-end entre l’OL et l’OM, Roberto De Zerbi s’explique sur son choix.
Le duel très attendu entre l’Olympique de Marseille et l’Olympique Lyonnais a tourné à l’avantage des Gones, vainqueurs 1-0 au Vélodrome. Dimanche soir, les Marseillais n’ont jamais semblé trouver leur rythme, bien avant même l’expulsion de CJ Egan-Riley qui a encore davantage compliqué leur tâche.
Ainsi, les hommes de Paulo Fonseca, solides et appliqués, ont su exploiter leurs temps forts, tandis que les Olympiens ont manqué de tranchant dans les trente derniers mètres. Pour Roberto De Zerbi ce revers constitue un premier coup d’arrêt dans un calendrier déjà exigeant.
Le cas Gouiri, sujet de crispation
En effet, au-delà du résultat brut, c’est surtout la prestation collective qui interroge. L’OM a semblé émoussé, sans véritable créativité ni lien entre les lignes. Le coach italien lui-même a reconnu que certaines de ses options tactiques avaient été compromises par l’exclusion, ce qui a bouleversé ses plans initiaux. L’entrée de Robinio Vaz, privilégié à Amine Gouiri, devait apporter de la vitesse et de la profondeur, mais le choix n’a guère porté ses fruits.
Parmi les décisions les plus commentées figure l’absence d’Amine Gouiri du onze de départ. Alors que beaucoup s’attendaient à voir l’international algérien aligné face à son ancien club, De Zerbi a justifié ce choix par des considérations physiques : « Je ne l’ai pas vu en très grande forme cette semaine », a-t-il expliqué, préférant miser sur Aubameyang, Traoré et Nadir. Pourtant, cette explication ne convainc guère une partie des supporters, en particulier en Algérie, où l’on dénonce une gestion jugée injuste du joueur.
L’énervement est d’autant plus grand que Gouiri n’a pas seulement été relégué sur le banc, mais qu’il est aussi utilisé hors de son poste de formation lorsqu’il joue, souvent sacrifié dans des rôles qui ne valorisent pas ses qualités de finisseur. Pour ses partisans, l’OM se prive ainsi d’une arme offensive majeure, tandis que l’attaquant voit son temps de jeu et sa confiance s’éroder.
Les Verts , une échappatoire bienvenue
Heureusement pour Gouiri, une respiration s’annonce du côté de la sélection algérienne. À l’heure où le rêve international prend une nouvelle dimension pour lui, l’attaquant va rejoindre le groupe des Fennecs pour les deux rencontres décisives des éliminatoires de la Coupe du monde 2026. Le premier rendez-vous est prévu à Tizi Ouzou face au Botswana, avant un second duel au Maroc contre la Guinée.
Ce rassemblement offre à Gouiri l’opportunité de se relancer et de rappeler son importance, non seulement à ses détracteurs, mais aussi à son entraîneur marseillais. Un retour en grâce sous le maillot national pourrait bien inverser la dynamique actuelle, en lui redonnant confiance et légitimité. Dans une période où les choix de De Zerbi divisent, l’international algérien dispose d’une scène idéale pour démontrer qu’il mérite davantage de considération dans le projet marseillais.