Arezki Larbi s’en est allé à l’âge de 69 ans : Au revoir l’Artiste !

L’enfant terrible d’Ath Laâziz ( Bouira), Arezki Larbi, vient de rejoindre son créateur en ce samedi 20 janvier 2024, à l’âge de 69 ans.Artiste peintre, dessinateur de presse,  humaniste et démocrate dans l’âme, Arezki Larbi fût l’une des figures de proue de la lutte contre l’hydre intégriste durant les années de braise de l’Algérie, mais aussi un esthète pour qui l’art n’était nullement dans l’abstrait.

Dessinateur de presse au début de sa riche carrière, où il avait su dépeindre les dérives de l’époque et surtout mettre son génie au service de la démocratie et des libertés, Arezki, s’est ensuite tourné vers ses amours de toujours: le théâtre et le cinéma.

Parmi ses faits d’armes, on retiendra en sa qualité de scénographe, où il collabore à la création des décors et des costumes de grands films algériens à l’image de « Machaho » et « El Manara » de Belkacem Hadjadj, « La montagne de Baya » de Azzeddine Meddour ou « Morituri » d’Okacha Touita.

Lors d’un entretien accordé à nos confrères d’El Watan et publié le 17 décembre dernier, Arezki Larbi, s’est exprimé sur ces passions, ses œuvres et sa conception de l’esthétique.

 » Pour mes films j’écris, je réalise, je décore. Pour les autres, la peinture ne rentre pas dans tous les films, même si au théâtre, j’ai fait des peintures comme pour la pièce de Ziani Cherif Ayad. Mais généralement, l’idéal est que le réalisateur et le producteur soient d’accord avec moi au départ sur l’idée de discuter de l’esthétique du film c’est toujours mieux, on en parle, on imagine le décor en étudiant le scénario ».

En ce jour, l’Algérie en particulier et l’art dans son universalisme, a perdu l’un des ses talents hors paire, ses génies. Son sourire, sa sagesse et sa bienveillance, vont nous manquer. Adieu? Non. Seulement un au revoir l’Artiste !

R.B

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