Depuis New-York, l’Algérie vient d’adresser un cinglant avertissement aux putschistes du Mali.
Ahmed Attaf, le chef de la diplomatie algérienne, a lors de son discours à la tribune de la 80e session de l’Assemblée générale des Nations Unies, asséné quelques « skuds » à la junte de Bamako qui a pris « en otage » son propre peuple.
Ainsi, le ministre des Affaires étrangères, a usé d’un verbe acéré et empreint d’une grande fermeté vis-à-vis du régime d’Assimi Goita, un putschiste patenté qui sa livre à un jeu des plus nauséabondes et de manœuvres abjectes envers l’Algérie et son peuple.
« Le peuple malien mérite mieux… »
En effet, pour Ahmed Attaf, le peuple malien « mérite bien plus que ces putschistes conspirateurs, obsédés par leur maintien au pouvoir au détriment de leur peuple », a-t-il lancé devant le concert des Nations.
Il faut dire que ces déclarations incendiaires, ne sont nullement gratuites, mais une juste réponse aux allégations et mensonges éhontés du Mali préférées samedi dernier à cette même tribune, où le « petit » Abdoulaye Maïga, avait osé accuser l’Algérie de « soutenir le terrorisme international », rien que ça !
Attaf pulvérise le « petit soldat » de Bamako !
Face à ces divagations grossières, le chef de la diplomatie algérienne, a suggéré au « petit soldat » de Bamako, allusion faite à Assimi Goita, de s’efforcer de restaurer la sécurité et la stabilité dans son pays, d’œuvrer à l’amélioration du niveau de vie du peuple malien et enfin, permettre au Mali d’avoir une gouvernance digne d’un pays digne de ce nom. « Au lieu d’exceller dans l’art de blâmer les autres pour ses propres échecs et dans l’art de détourner l’attention, nous souhaitons et espérons que ce soldat grossier et ses semblables excelleront dans d’autres arts plus honorables », dira Ahmed Attaf.
Ce dernier, achèvera la junte militaire du Mali par une phase assassine. « Les sommets de la bassesse, de la vulgarité et de la grossièreté atteints par ce faux poète, mais vrai putschiste, ne sont rien d’autre que logorrhée de soudard. Son bavardage de caniveau ne mérite que mépris et n`inspire que dégoûts ». La messe est dite !
Une extrême bienveillance envers le peuple malien
En revanche, le message d’Attaf est d’une extrême bienveillance et de compassion pour le peuple malien. En effet, l’Algérie a rappelé que ses liens avec le peuple malien demeurent intacts et indéfectibles, malgré « ces dirigeants accidentels » qui ne sauraient compromettre des siècles d’histoire commune. L’Algérie a insisté sur son attachement à la stabilité de ce pays voisin et sur la nécessité d’un gouvernement malien « compétent, intègre et fidèle à l’héritage de son peuple ».
La cause palestinienne au cœur des priorités
En transition, Alger a replacé la question palestinienne comme « le plus ancien et le plus urgent dossier » à l’agenda des Nations unies. Le discours a rappelé qu’elle constitue « une question de droit, et non une faveur », soulignant l’accumulation de résolutions non appliquées et les menaces actuelles d’« effacement par annexion et déplacement ».
L’Algérie a réitéré son soutien à la création d’un État palestinien indépendant dans les frontières de 1967, avec Jérusalem-Est comme capitale. Elle a salué la multiplication des reconnaissances internationales et rappelé l’appel du président Abdelmadjid Tebboune en faveur d’une pleine adhésion de la Palestine à l’ONU.
Le dossier du Sahara occidental : une question de décolonisation
En outre, le discours a insisté sur la persistance de l’injustice au Sahara occidental. Pour Alger, la solution doit reposer sur cinq principes : un cadre permanent onusien, des négociations directes entre le Maroc et le Front Polisario, un processus non imposé, conforme aux principes de décolonisation, et garantissant enfin le droit du peuple sahraoui à l’autodétermination.« Le temps peut retarder la justice, mais il ne l’annule pas », a martelé M. Ahmed Attaf, rappelant que la cause sahraouie demeure légitime et soutenue par le droit international.
Libye et Sahel : priorité à la stabilité régionale
Dans le prolongement, l’Algérie a exprimé son inquiétude face à l’enlisement de la crise libyenne, alimentée par des ingérences étrangères. Selon Alger, seule une solution libyenne, menée par et pour les Libyens, pourra ramener la paix et ouvrir la voie à des élections crédibles.
S’agissant du Sahel, l’Algérie a réaffirmé sa volonté de renforcer la coopération avec ses voisins pour endiguer l’instabilité et le terrorisme. Elle a insisté sur l’importance d’unir les efforts africains pour construire un avenir commun fondé sur la sécurité et le développement.
Un rôle affirmé en Afrique et en Méditerranée
De plus, le discours a élargi la perspective au continent africain. L’Algérie a souligné l’urgence d’une meilleure intégration régionale, notamment via la Zone de libre-échange continentale, et plaidé pour une réforme des instances mondiales où l’Afrique reste marginalisée.
Dans l’espace euro-méditerranéen, l’Algérie s’est dit prête à contribuer à une « nouvelle ère de coopération » équilibrée, reposant sur la sécurité, le développement et la gestion commune des migrations.
Bilan de l’Algérie au Conseil de sécurité
Enfin, à l’heure de clore son mandat de membre non permanent du Conseil de sécurité, l’Algérie a rappelé son engagement fidèle aux principes de la Charte des Nations unies. Malgré les blocages persistants, notamment sur la question de Gaza, elle a souligné que la conscience internationale demeure « vivante et vigilante ». L’Algérie a réaffirmé sa conviction qu’« un avenir meilleur reste possible » pour l’ONU, pour la communauté internationale et pour l’humanité dans son ensemble.