L’Algérie semble vouloir opérer un sérieux « tour de vis » concernant sa la législation dans la lutte contre le blanchiment d’argent.
Ainsi et selon le communiqué des services du Premier ministère, une nouvelle loi est en cours de préparation, visant à « lutter avec rigueur » contre le blanchiment d’argent en Algérie, ainsi que l’ensemble des crimes économique, et ce, conformément aux directives du Président de la République.
Un durcissement annoncé
En effet et selon le document du département de Nadir Larbaoui, ce dernier, a examiné ce mercredi 18 juin 2025, un avant-projet de loi, visant à renforcer le cadre juridique national et à s’aligner sur les standards internationaux en matière de transparence financière. «La réunion a été consacrée à l’examen d’un projet relatif à la prévention et à la lutte contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme, qui s’inscrit dans le cadre de l’adaptation du cadre législatif national aux engagements internationaux de l’Algérie, notamment aux recommandations du Groupe d’action financière (GAFI), ainsi que du renforcement des mécanismes juridiques de lutte contre ces crimes et de leur adaptation aux évolutions qu’ils connaissent », indique un communiqué du Premier ministère.
Objectif sortir de la « zone grise » du GAFI
Ce renforcement du dispositif de lutte contre le blanchiment d’argent, a pour but de faire sortir l’Algérie de la « zone grise » du GAFI. Cette zone, identifie les juridictions qui présentent des « vulnérabilités », afin de protéger le système financier international.
À titre indicatif, le 18 mai dernier, lors d’un Conseil des ministres, le chef de l’État, avait instruit le ministre des Finances, ainsi que les différents organismes chargés de ce dossier, d’accélérer les réformes et les moyens de lutte contre ce fléau économique, et ce, conformément aux standards du Groupe d’action financière (GAFI).
Le Président de la République, avait ordonné « la mise en œuvre immédiate » des recommandations du GAFI, d’autant plus, avait-il précisé que l’Algérie, a « réalisé des avancées positives » ces dernières années, comme en témoignent diverses lois financières caractérisées par la transparence financière, et aussi, comme l’attestent les institutions financières internationales, notamment en ce qui concerne la « cohérence » des données et informations économiques du pays.