Après un très léger repli enregistré hier, samedi 1er novembre 2025, le marché informel des devises en Algérie a « repris du poil de la bête » ce dimanche où la monnaie unique européenne (Euro), est repartie à la hausse.
Ainsi, depuis le samedi 25 octobre 2025, la côte de l’euro ne cesse de grimper, pulvérisant tous les records déjà établis et ce dimanche 2 novembre 2025, l’Euro (€) a atteint un sommet jamais égalé, confirmant la pression croissante sur le dinar algérien, lequel poursuit son inexorable chute.
Un autre record de l’euro pulvérisé !
En effet et après avoir franchi pour la première fois dans l’histoire des transactions du marché parallèle, le seuil de 100 euros pour 27 000 dinars à la vente, la monnaie unique européenne « explose » ce seuil psychologique, pour atteindre les 273 DA pour un euro, soit le billet de 100 euros est échangé contre 27 300 DA. Du jamais vu !
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La gravité de la dégradation du dinar au niveau du marché informel est particulièrement inquiétante. Et pour cause, en l’espace de seulement 24 heures, l’Euro a gagné pas moins de 200 dinars.
Qu’en est-il du décret exécutif 01-23 ?
La question qui se pose sur toutes les lèvres est : pourquoi l’État ne sévit pas de manière radicale contre ce genre de pratiques qui plombent la monnaie nationale et par ricochet l’économie algérienne. Une tentative de sévir contre les « cambistes » du Square Port Saïd, a eu lieu en décembre 2023, où les pouvoirs publics avaient fixé les règles et conditions d’autorisation d’établissement, d’accréditation et d’activité des bureaux de change.
Ainsi, le numéro 69 dudit Journal, dans son décret exécutif 01-23, explicite de manière détaillée l’activité des Bureaux de change.
Tout d’abord, cette activité requiert une autorisation préalable délivrée par les autorités administratives compétentes.
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En effet, le texte de loi indique que la demande d’autorisation d’établissement d’un bureau de change est adressée au Président du Conseil monétaire et bancaire pour examen. Par la suite, elle devra être susvisée est jointe au dossier de création.
De plus, le Journal Officiel, explique par ailleurs qu’une fois cette demande introduite au dossier, il devra sous peine de nullité, demander l’agrément dans un délai n’excédant pas douze mois, à compter de la date de notification de l’agrément. Néanmoins et deux ans plus tard, ce décret officiel reste lettre morte, laissant le change informel proliférer en Algérie.
