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Cholestérol : Un traitement prometteur en essai

Pour la première fois, des chercheurs australiens ont prouvés l’efficacité d’un nouveau traitement baptisé muvalapline capable de réduire le taux de Lp(a) dans le sang. Leurs travaux expérimentals de phase 1 sont présentés dans JAMA

Le cholestérol est naturellement produit par l’organisme. Il est essentiel mais sa présence en excès le rend dangereux dans le cas d’une mauvaise alimentation ou méme d’origine génétique.

On évoque deux principaux transporteurs de cholestérol dans le sang : les lipoprotéines de haute densité (HDL), responsables de son acheminement vers le foie afin de l’eliminer, et les lipoprotéines de basse densité (LDL), chargées de le distribuer aux cellules de l’organisme. 

Ces derniers sont souvent qualifiées de « mauvais cholestérol » en raison de leur association avec un risque accru d’événements cardiovasculaires. Pour contrôler ses taux, des médicaments – notamment les statines – ont été développés, mais a un éfficacité variable selon les patients.

Par ailleurs, il existe une lipoprotéine (a) ou Lp(a), qui ressemble aux LDL. Elle est encore plus préjudiciable pour les parois des vaisseaux sanguins et il n’existe pas de traitement pour faire diminuer son taux (y compris les statins), »Étant en grande partie génétique, la Lp(a) est également difficile à contrôler par le biais d’un régime alimentaire, d’exercices physiques et d’autres changements de mode de vie », préviennent les auteurs de cette nouvelle étude. Pour eux, cette incapacité à soigner la Lp(a) en fait un « tueur silencieux« .  

Quelles sont les conséquences d’un taux de Lp(a) élevé ?

Un individu sur cinq a un taux élevé de Lp(a) dans le monde : qui est supérieur à 50 mg/dl (500 mg/l) ou 120 nmol/l. « Les personnes présentant un taux élevé de Lp(a) et une athérosclérose peuvent présenter un haut risque de crise et d’insuffisance cardiaque, de maladie artérielle périphérique et d’accident vasculaire cérébral, ainsi que de sténose valvulaire aortique (rétrécissement de la valvule permettant au sang de passer du cœur à l’aorte) par rapport aux personnes présentant un faible taux de Lp(a), prévient la fondation FH Europe, un réseau d’associations de patients atteints d’hypercholestérolémie. 

Muvalapline, une avancée prometteuse pour mieux lutter contre cette Lp(a)

Une étude de phase 1, publiée dans la revue scientifique Jama le 28 août 2023, portant sur 114 patients, a été réalisée pour évaluer la tolérance à ce médicament. Les résultats ont dévoilés que la muvalapline pouvait réduire les taux plasmatiques de Lp(a) de manière significative, jusqu’à 65 %, lorsqu’elle est administrée quotidiennement à des doses supérieures à 100 mg par voie orale. 

De plus, aucune réaction indésirable notable n’a été observée pendant la courte période d’essai (14 jours). 

Une toute nouvelle piste, mais qui nécessite plusieurs d’expérimentations complémentaires afin de vérifier que ce médicament pourrait être un jour commercialisé, sûr et efficace, en effet d’autres essais cliniques, de phase 2 et de phase 3 sont encore en cours avant de confirmer ou d’infirmer l’intérêt de cette molécule dans la prise en charge des niveaux de Lp(a) élevés. Néanmoins, ces résultats préliminairesrepresentent une lueur d’espoir  vers une meilleure prise en charge de la santé cardiovasculaire et remplacera l’arsenal thérapeutique actuel.

C.K

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