La Tunisie est intransigeante sur sa souveraineté nationale. Cinq eurodeputés viennent d’en faire les frais.
En effet et selon plusieurs médias locaux, Tunis a refusé l’entrée sur son territoire à cinq élus du Parlement européen.
La cause ? Ils ont tenu des propos hostiles sur la Tunisie au sujet l’accord sur les flux migratoires, signé à la mi-juillet dernier.
Concrètement, cet accord prévoyait une aide financière « substantielle » à la Tunisie en contrepartie que cette dernière, fasse « barrage » au flux migratoire.
Le ministère des Affaires étrangères tunisien, n’a pas signifié clairement les motivations de cette fin de non-recevoir, cependant, les députés européens n’ont eu de cesse de « dénoncer » les lenteurs d’exécution dudit accord pour la partie tunisienne.
À Strasbourg, siège du Parlement européen, la décision des autorités tunisiennes, a fait grincer les dents.
Ainsi, Mounir Satouri (Verts), membre de ladite délégation, n’a pas caché son agacement en lâchant que « le président Kaïs Saïed se croit autorisé à choisir ses interlocuteurs parmi les Européens et pense qu’il n’a pas besoin des représentants du peuple pour toucher les centaines de millions que lui a promis Ursula von der Leyen», s’est-il insurgé.
L’eurodéputé français Raphaël Glucksmann, s’est également exprimé sur cette décision des autorités tunisiennes, tout demandant la « suspension » de cet accord. « C’est un modèle qui nous rend dépendant de systèmes autocratiques qui ensuite peuvent nous faire chanter. Je demande qu’il soit immédiatement suspendu ».
La position tunisienne, laquelle fait face à une crise économique sans précédent, démontre que le président Kaïs Saied n’est pas homme à courber l’échine aisément, de surcroît quand il s’agit de la souveraineté de son pays.
R.B/ Agences