Par K.B
Une nouvelle étape dans les relations bilatérales entre l’Algérie et l’Italie se profile à l’horizon.
Ainsi, l’ambassadeur d’Algérie en Italie, Mohamed Khelifi, vient d’annoncer la tenue du 5e sommet intergouvernemental entre les deux pays, prévu à Rome au début de l’année 2025.
Cette rencontre au sommet s’inscrit dans la dynamique de renforcement des liens diplomatiques et économiques entre Alger et Rome.
Vers un nouveau cap
En effet, dans un entretien accordé à l’agence italienne Nova.News, à l’occasion du 70e anniversaire du déclenchement de la Révolution algérienne de libération, le diplomate algérien a évoqué les perspectives de renforcement des relations bilatérales entre l’Italie et l’Algérie, tout en précisant que ces relations pourraient franchir un nouveau cap avec le sommet intergouvernemental prévu à Rome au début de l’année 2025.
Dans ce sillage, il a précisé que ce sommet sera une occasion clé pour approfondir encore davantage la coopération entre les deux pays, notamment en jetant les bases de nouveaux investissements et d’échanges commerciaux. « L’Italie et l’Algérie travaillent main dans la main pour bâtir un avenir commun de prospérité et de sécurité », a souligné le diplomate.
Une coopération historique
Il a également rappelé que la coopération entre les deux pays remonte à longtemps et est fondée sur un respect mutuel. Il a évoqué les progrès réalisés ces dernières années, notamment les visites d’État marquantes, telles que celle du président italien Sergio Mattarella en Algérie en 2021, celle du président Tebboune en Italie en 2022, ainsi que la récente visite de la Première ministre Giorgia Meloni à Alger en 2023.
Ces visites ont permis de concrétiser plusieurs projets, en particulier dans le secteur agricole, grâce à des partenariats avec des entreprises italiennes, comme Bf Spa, une des principales entreprises agricoles d’Italie. Dans ce cadre, le diplomate a affirmé que l’Algérie est disposée à soutenir les investisseurs italiens, leur offrant un environnement propice et de nombreuses incitations. Il a mis en avant le potentiel économique de l’Algérie, au-delà du secteur des hydrocarbures.
Des liens historiques
L’Algérie, qui met en œuvre un vaste plan de réformes économiques et sociales, considère l’Italie comme un partenaire stratégique, non seulement dans les hydrocarbures, mais également dans le processus de modernisation du pays.
Le diplomate a rappelé que l’Italie a été l’un des premiers soutiens de la révolution algérienne, notamment par l’intermédiaire d’Enrico Mattei, et que les relations bilatérales continuent de se renforcer autour d’objectifs communs de développement économique et de compétitivité.
Un climat des affaires propice
Interrogé sur la réélection du président Abdelmadjid Tebboune pour un second mandat, Mohamed Khelifi a précisé que le chef de l’État est résolu à poursuivre son ambitieux programme de réformes économiques et sociales, visant à moderniser le pays et à renforcer la gouvernance. Il a ajouté que ces réformes incluent des mesures concrètes pour améliorer le climat des affaires et la réglementation afin de favoriser la diversification économique, en encourageant les investissements et les exportations. Il a également souligné l’intérêt croissant des partenaires étrangers, notamment des entreprises italiennes, pour le marché algérien.
Le nouveau code d’investissement est perçu comme particulièrement attractif, et le diplomate a invité les investisseurs italiens à tirer parti des excellentes relations bilatérales et du climat des affaires favorable en Algérie, qualifié de « meilleur de la région ». Il a insisté sur les atouts du marché algérien, tels que des prix de l’énergie compétitifs, une main-d’œuvre qualifiée et une localisation stratégique. « De nombreuses entreprises italiennes souhaitent investir en Algérie, non seulement dans le secteur automobile, mais aussi dans d’autres domaines tels que l’agriculture, l’exploitation minière et l’industrie chimique », a conclu Mohamed Khelifi.