C’était dans l’air depuis plus d’une semaine. Le président Sud-coréen, Yoon Suk-yeol, était menacé de destitution par son Parlement, à cause de la décision de l’instauration de Loi martiale pour “mater” le mouvement de protestation lequel secoue le pays depuis plusieurs semaines déjà.
Ce samedi 14 décembre 2024, le verdict est tombé : Yoon Suk-yeol, a été destitué par les membres du Parlement, annoncent plusieurs sources médiatiques, dont l’Agence AFP.
En effet et selon la même source, sur un total de 300 députés, 204 députés ont voté en faveur de la motion de destitution, 85 contre et trois élus se sont abstenus et huit bulletins ont été déclarés nuls, selon le résultat annoncé par le président de la chambre.
Liesse dans les rues de Séoul!
Yoon Suk-yeol est désormais suspendu, en attendant que la Cour constitutionnelle valide ou non sa destitution. Elle dispose pour cela de 180 jours. L’intérim sera assuré par le Premier ministre Han Duck-soo. « J’ai le cœur lourd. Je vais mobiliser toutes mes forces (…) pour assurer une gouvernance stable », a-t-il déclaré aux journalistes. Si la Cour confirme la destitution, Yoon Suk-yeol deviendra le deuxième président de l’histoire de la Corée du Sud à subir ce sort, après Park Geun-hye en 2017.
Des dizaines de milliers de manifestants massés à l’extérieur de l’Assemblée nationale en attendant le vote ont explosé de joie à l’annonce du résultat. Près de 80% des sud-coréens réclamaient la destitution du président Yoon après sa tentative de coup de force militaire raté le 3 décembre.