La Russie a suspendu ce lundi, 17 juillet son accord de guerre qui permettait l’acheminement de céréales de l’Ukraine vers des pays d’Afrique, du Moyen-Orient et d’Asie.
En effet, ce corridor céréalier, le plus important de la région, lequel expirer aujourd’hui à minuit, n’a pas être reconduit par la Russie.
La Russie applique le principe de réciprocité
Ainsi, le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, cité par le media russe Sputnik, affirme que cette suspension « durerait jusqu’à ce que les demandes d’acheminement des produits agricoles russes vers le monde soient satisfaites ».
« Les accords de la mer Noire ne sont plus en vigueur. La date limite, comme l’a dit le président russe, est le 17 juillet. Malheureusement, la partie de l’accord de la mer Noire qui concerne la Russie n’a pas encore été respectée. Par conséquent, il a été interrompu », souligne Peskov au même média.
Autrement dit, les pays occidentaux devraient débloquer les exportations russes, lesquelles sont « restreintes » depuis le début de la guerre en Ukraine en février 2022. Cet accord garantissait que les navires ne seraient pas attaqués à l’entrée et à la sortie des ports ukrainiens.
L’ONU dénonce
L’accord a été renouvelé pour 60 jours en mai, malgré le refus de Moscou. Ces derniers mois, la quantité de nourriture expédiée et le nombre de navires quittant l’Ukraine ont chuté, la Russie étant accusée d’empêcher la participation de navires supplémentaires.
Des centaines de millions de personnes dans le monde «vont payer le prix» de la décision russe de mettre un terme à sa participation à l’accord sur l’exportation des céréales ukrainiennes, dénonce le secrétaire général de l’ONU.
«Des centaines de millions de personnes font face à la faim et les consommateurs sont confrontés à une crise mondiale du coût de la vie. Ils vont payer le prix», a déclaré à la presse Antonio Guterres, estimant que la décision russe «portera un coup aux personnes dans le besoin partout dans le monde».
R.N/Agences