Tourisme

Côte Est de Béjaïa: Les raisons d’un «désamour»

Par A.Massy

Exceptionnellement, cette année, il n’y pas eu beaucoup de touristes dans la région Est de Béjaïa. Ni Tichy, ni Aokas, ni Souk El Tenine, encore moins Melbou n’ont reçu l’afflux habituel.

Ainsi, les gérants d’agences immobilières sont aux abois, eux qui ne gagnent, en réalité, leurs honoraires que durant la saison estivale. 

Entre crise financière et cherté des locations

En effet, approché, un gérant d’agence de la localité d’Aokas dira que les rares clients qui sont venus l’ont fait depuis la deuxième semaine d’août pour des locations de 3 à 4 jours. Cela est dû, selon lui, à la crise financière qui frappe la majorité des algériens. Mais n’y a pas que cela. À Aokas, le manque d’eau, disponible un jour sur deux ceci pour un laps de temps qui permet de remplir la citerne pour ceux qui en possèdent et quelques bidons pour les autres, a fait que les touristes l’évitent.

En outre, il y a aussi la cherté de la location. Des F3, transformés en F2 car il y a toujours une chambre fermée par le propriétaire qui y met toutes ses affaires, sont proposés à partir de 4.000 DA la nuitée. Ils ne sont généralement équipés que de matelas usagés, d’un vieux frigidaire, d’un téléviseur et d’une table avec 4 chaises en plastique.

Le «réveil» de l’OPGI fausse les calculs

Hormis ces aléas, un autre «problème» qui a fait son apparition cette année, lequel a faussé tous les calculs: l’interdiction de la sous-location.

En effet, l’office de promotion et de gestion immobilière (OPGI) n’est pas resté les bras croisés face au phénomène des sous locations des logements sociaux. Et pour cause, des brigades ont été dépêchées, à partir de Bejaia, pour constater la sous-location de ces appartements dits sociaux par les bénéficiaires qui se disaient dans le besoin au moment du dépôt de demandes de logement mais qui n’hésitent pas à les louer chaque saison estivale.

Ce « réveil » des autorités publiques, a découragé les propriétaires à sous-louer leurs appartements de peur d’en être dépossédés. C’est ainsi que le parc de logements mis à la disposition des touristes a sensiblement diminué sachant que la station balnéaire d’Aokas ne possède que deux hôtels dignes du nom.

En définitive, la politique de développement du tourisme est à revoir de fond en comble si les pouvoirs publics veulent en faire «l’après-pétrole», selon la formule consacrée.

A.M

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Follow by Email
WhatsApp
FbMessenger