Les réactions et surtout les répercussions quant au coup d’Etat au Niger et la prise du pouvoir par le général Abdourahamane Tchiani, pleuvent ce samedi.
En effet, la France, l’Union européenne et l’Union Africaine, ont exprimé leur mécontentent et brandissant des sanctions à l’égard du régime de Niamey.
La France suspend ses aides
Ainsi, la France a annoncé, samedi 29 juillet, qu’elle suspendait, « avec effet immédiat », toutes ses actions d’aide au développement et d’appui budgétaire au Niger , fait savoir le ministère des affaires étrangères dans un communiqué.
« La France demande le retour sans délai à l’ordre constitutionnel nigérien, autour du président Mohamed Bazoum, élu par les Nigériens », ajoute le communiqué publié après qu’un conseil de défense, présidé par Emmanuel Macron, s’est tenu, samedi après-midi.
L’UE « ne reconnaît pas et ne reconnaîtra pas » les putschistes
Pour sa part, l’Union européenne (UE), affirme qu’elle « ne reconnaît pas et ne reconnaîtra pas les autorités issues du putsch » au Niger, et suspend « immédiatement », toutes ses actions de coopération avec le pays, a déclaré samedi 29 juillet son chef de la diplomatie, Josep Borrell.
Ce dernier, a ajouté que le président légitime, Mohamed Bazoum « a été démocratiquement élu, il est et demeure donc le seul président légitime du Niger. Sa libération doit avoir lieu sans condition et sans délai », a-t-il écrit dans un communiqué.
L’UA lance un ultimatum
De son côté, l’Union africaine (UA) « exige des militaires le retour immédiat et sans condition dans leurs casernes et le rétablissement de l’autorité constitutionnelle » sous quinze jours, a ainsi déclaré, samedi 29 juillet, son Conseil de paix et de sécurité.
Dans un communiqué, l’Union Africaine se déclare « profondément préoccupée par la résurgence inquiétante des coups d’Etat militaires » sur le continent et condamne « avec la plus grande fermeté » la prise de pouvoir des militaires à Niamey contre un président « démocratiquement élu ».
L’organisation panafricaine se dit prête à prendre « toutes les mesures nécessaires, y compris des sanctions punitives, à l’encontre des auteurs, au cas où les droits des détenus politiques ne seraient pas respectés ».
R.B