L’envolée des cours prix de l’or noir n’a pas eu lieu. En effet, les analystes les plus chevronnés prédisaient une « flambée » des prix du pétrole des suites de la des réunion des pays membres de l’Opep+, samedi et dimanche derniers, et durant laquelle ils avaient décidé de maintenir la réduction de leur production jusqu’à fin 2024. Ainsi, ce mercredi, les cours du Brent de la mer du Nord, pour livraison en août, prenait 0,37% à 76,57 dollars. Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate (WTI) pour livraison en juillet, gagnait 0,42% à 72,04 dollars, alors que le Sahara Blend (la référence du pétrole algérien), perdait 0.68% se stabilisant à 75.18 dollars le baril. Selon Stephen Brennock, analyste chez PVM Energy, cité par le quotidien français « Le Figaro », indique que les coupes opérées par les pays membres de l’Opep+ et plus particulièrement l’Arabie Saoudite, se sont retrouvées en « porte à faux » avec des « inquiétudes concernant l’état de l’économie mondiale », a-t-il analysé. Également et selon cet analyste, le recul des exportations de la Chine, ont enregistré un « léger recul » durant le mois de mai dernier, ce qui explique selon Stephen Brennock « l’hésitation » du marché et de fait, une « modération » des prix des cours des hydrocarbures.
L’été de toutes les incertitudes
Toutefois, un autre analyste et tout en rejoignant les explications de Brennock, indique quant à lui une « brutale remontée » en juillet. Ainsi, Craig Erlam, de l’agence d’analyse Oanda, cité par la même source, affirme que « Le pétrole reste sous pression après la réduction saoudienne », tout en mettant en garde contre une « bombe à retardement » qui pourrait tout chambouler à partir du second semestre de l’année en cours « Le marché pétrolier est sur le point de connaître une pénurie massive ». Les deux analystes, disent « craindre le pire » si les pays de l’Opep+ ne prenaient pas « la sage décision » de reculer sur leur décision qui selon eux « met en danger la demande mondiale ». Pour Craig Erlam et Stephen Brennock, il est « impératif » de « forcer le cartel à revenir sur certaines des réductions à la fin de l’été ou à l’automne », pour éviter un « choc pétrolier » en 2024. De plus et sur un registre centré sur les Etats-Unis, les investisseurs attendent la publication de l’état des stocks hebdomadaires commerciaux américains par l’Agence américaine d’information sur l’énergie (EIA) pour la semaine écoulée. La fédération des professionnels du secteur, l’American Petroleum Institute (API), citée par CBS News, a fait savoir ce mercredi matin que les stocks de brut avaient baissé d’environ 1,71 million de barils la semaine dernière, et que ceux d’essence avaient augmenté d’environ 2,42 millions de barils. En tout état de cause, l’été sera « chaud » sur les marchés pétroliers et si les prédictions de ces deux experts venaient à se confirmer, les pressions sur le cartel de l’Opep iront crescendo. Auront-ils les reins assez solide pour les absorber ? Telle est la question.
R.B/Agences