Criquet pèlerin : Ce fléau qui vient du Sud-est ! 

Alors que le ministère de l’Agriculture vient de mettre en place une Commission intersectorielle de lutte contre le criquet pèlerin, ce dernier fait des ravages, notamment des les régions Sud-est du pays. 

Ainsi, du côté de la frontière algéro – libyenne, plusieurs essaims ont fait leur apparition, notamment vers la localité d’El Borma, où la menace acridienne est de plus en plus pressante. 

La menace plane ! 

En effet, après Hassi Messaoud, dans la wilaya de Ouargla, où plusieurs essaims ont fait leur apparition, voilà qu’aujourd’hui c’est une alerte d’un essaim se dirigeant vers Ouargla, à 80 km de Hassi Messaoud, qui est observé et signalé par des citoyens de cette ville. Une autre nuée de criquets vient d’être signalée par des habitants de Timimoune, ville située à 360 km au sud d’El Menéa, elle-même située à 870 km d’Alger.

C’est dire l’impressionnante progression en termes de distances pour ce vorace ravageur migrateur. D’ailleurs, à El Menéa, très important pôle agricole à 870 km au sud d’Alger, les autorités locales conscientes du danger que représente le péril acridien ont déjà pris les devants en mettant en place, lors d’une réunion présidée au début du mois de février par Mokhtar Benmalek, le wali d’El Menéa, un plan de prévention et en mobilisant une cellule de crise composée de 13 membres, chargée du suivi du développement de la situation acridienne.

Un plan d’urgence activé à El-Menéa

Chargés de remettre des rapports quotidiens et réguliers au wali, les membres de la cellule de crise ont d’ores et déjà développé un plan d’action d’urgence pour lutter contre une éventuelle mais fort probable invasion de criquets. Joint au téléphone, un membre de cette cellule de crise affirme « que toutes les dispositions ont été prises pour faire face à ce danger acridien. 

Des quantités importantes de pesticides ainsi que du matériel de pulvérisation et d’aspersion et des moyens mécaniques adaptés à la lutte antiacridienne sont déjà déployés au niveau des grands espaces agricoles. » C’est dire que le danger est latent et patent et qu’il y a lieu d’être attentif à tout mouvement acridien pour y faire face et protéger nos ressources agricoles et notre tapis végétal, pâturage indispensable pour notre cheptel ovin, bovin, caprin et camelin.                                                                 

Un fléau des plus dévastateurs ! 

La menace d’une invasion acridienne étant plus que  probable, il est urgent de se préparer à y faire face, notamment par la mobilisation de tous les moyens humains et matériels et le renforcement des services chargés de la lutte acridienne pour protéger les importantes surfaces agricoles qui se sont exponentiellement développées ces dernières années dans le sud et l’extrême sud du pays .

Catalogué par les experts comme fléau dangereux et historiquement mentionné comme la 8ème plaie d’Égypte, le criquet pèlerin considéré à juste titre comme l’insecte ravageur le plus ancien et le plus dangereux au monde, menaçant la richesse agricole se doit d’être surveillé de près pour renforcer la prévention et la protection de nos espaces agricoles et notre tapis végétal. Les moyens existent, il faut impérativement être prêt à les mobiliser à temps pour combattre les premiers essaims, notamment au niveau de leurs gîtes de reproduction. 

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