L’ultimatum lancé par la Communauté économique des états de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) visant à contraindre les « putschistes » du Niger à rendre le pouvoir au président Mohamed Bazoum, a expiré ce lundi 7 aout.
Ainsi et pour l’heure, rapportent plusieurs médias, dont l’AFP, aucune mobilisation de troupes militaires n’a été observée aussi bien au Niger, qu’à ses frontières.
Le CNSP ferme l’espace aérien du Niger
En effet e d’après la même agence « le calme » règne actuellement à Niamey, la capitale nigérienne, où aucun « signe de panique », n’a été observé, précise l’AFP.
La seule mesure « concrète », note la même chose, réside dans le fait que le Conseil national pour la sauvegarde de la patrie ( CNSP), le nom que se sont donnés les putschistes, a procédé à la fermeture de l’espace aérien du Niger. « Face à la menace d’intervention qui se précise à partir des pays voisins, l’espace aérien nigérien est fermé (…) jusqu’à nouvel ordre », a fait savoir le CNSP dans un communiqué publié ce lundi 07 aout.
L’italien « espère » éviter la confrontation militaire
Du côté des réactions internationales, l’Italie et contrairement à la France qui encourage implicitement l’intervention militaire, a espéré une « prolongation » de l’ultimatum des pays des la Cédéao.
En effet, Antonio Tajani, ministre italien des Affaires étrangères, a fait savoir que son pays espère que « l’ultimatum des États de la Cédéao, qui a expiré hier soir, sera prolongé. Il faut trouver une solution, il n’est pas dit qu’on ne trouvera pas une solution qui ne soit pas la guerre », a-t-il déclaré.
Mieux, le MAE italien, estimera que « l’Europe ne peut pas se permettre un affrontement armé, nous ne devons pas être vus comme de nouveaux colonisateurs ».
Un message diplomatique aux antipodes de celui véhiculé par son homologue française , Mme Collona, qui avait affirmé qu’il faudrait prendre la menace d’une intervention militaire « très au sérieux ».
L’Allemagne laisse une chance à la médiation
Pour sa part, l’Allemagne via le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, a indiqué que « les discussions de médiation se poursuivent » entre les pays de la Cédéao et les membres du CNSP.
La chancellerie allemande, laisse également « la porte ouverte » au dialogue. « Nous pensons que les efforts de médiation n’en sont qu’à leur début parce que les sanctions commencent seulement à produire leurs effets », dira le porte-parole du MAE allemand.
Une « délégation de solidarité » envoyée
Par ailleurs et la mi-journée, le Mali et le Burkina Faso, deux alliés déclarés à la junte militaire du Niger, ont annoncé envoyer d’une délégation officielle conjointe, afin de « témoigner de la solidarité des deux pays ». « Le Burkina Faso et le Mali envoient une délégation à Niamey, conduite par le ministre malien Abdoulaye Maïga », a affirmé le Mali dans un communiqué conjoint avec le Burkina.
En conclusion, les différents acteurs de cette crise politique au Niger, espèrent éviter la confrontation armée, laquelle comme l’a mentionné le président algérien, Abdelmadjid Tebboune, n’engendrera que désolation et chaos pour le peuple nigérien et tout le Sahel.
R.B/AGENCES