Dans une vidéo « cash » et sans détours, le vidéaste Anes Tina, traite d’un sujet on ne peut plus brûlant : la médiocrité ambiante au sein des réseaux sociaux en Algérie et la société algérienne dans son ensemble.
En effet, le Youtubeur Anes Tina de son vrai nom Anes Bouzeghoub, s’en prend de manière frontale aux « créateurs de contenus », spécialement ceux qui ont fait des la vulgarité, de la décadence morale et la décrépitude, leurs fonds de commerce.
L’origine du mal…
Ainsi, dans une vidéo de 4 minutes publiée dans la soirée de mardi, ce talentueux vidéaste connu pour ses nombreux podcasts, où il traite avec humour et de sarcasme des faits de société, s’est littéralement déchaîné sur ceux qui « créent » le buzz sur les réseaux sociaux avec un contenu nauséabond, à la limite de l’atteinte à la pudeur.
Mais Anes Tina, ne s’arrête pas au simple constat de fait ! Il va plus loin et désigne les « responsables » de l’émergence ces « créateurs de médiocrité ». « Le premier responsable de cette décadence, c’est le public ! Ceux et celles qui regardent, commentent et partagent des publications débiles, stupides et qui nuisent à nos mœurs », a accusé l’auteur du podcast du « Kahwi ».
Un raisonnement glaçant de lucidité
Le youtubeur aux 2.6 millions d’abonnés sur Facebook et 3.6 millions de followers sur YouTube, dressera un raisonnement logique cartésien qui tient du bon sens afin d’étayer ses dires. « Sans ce public qui adore les histoires de trahison conjugale, de divorce, qui aiment fouiner dans la vie privée des gens, ces personnes qui se disent créateurs de contenus, n’auraient plus aucune raison d’être », fait-il remarquer.
Banaliser, c’est cautionner
Ensuite, Anes Tina tirera la sonnette d’alarme sur le « plus grand danger », lequel réside selon lui dans le fait de l’ « acceptation » et la « banalisation » de la vulgarité et de la décadence des mœurs au sein de la société algérienne. « Il y’a cinq ou six ans en arrière, cette médiocrité n’était pas tolérée par le large public. Certaines vidéos se partageaient en catimini et dans un cercle fermé (…) désormais c’est à la vue et au su de tous et tout le monde applaudit et accepte de tels dérapages. C’est écœurant! », a-t-il déploré.
Cette vidéo va à coup sûr faire énormément parler, car au-delà du fait qu’elle dénonce des faits de société avérés, elle aura le mérite de casser un tabou bien longtemps « mis sous le tapis », éludé par la « bien pensance » et la doxa dominante, lesquelles tentent encore à faire croire à une société algérienne faussement « vertueuse ».
R.B