Des antigrippaux aux dangers vitaux !

Des antigrippaux aux dangers vitaux !

La pseudoéphédrine reste toujours dans le viseur de autorités sanitaires en France. Elles lancent un cri d’alerte sur tout médicaments contenant cette molécule, s’avérant dangereuse, et pourtant bon nombre de patients l’utilisent lorsqu’ils ont un rhume.

Présente dans les Actifed, Dolirhume ou encore Nurofen, Rhinadvil, Humex, entre autres, ce composé vasoconstricteur agit en resserrant les vaisseaux sanguins, permettant de de décongestionner le nez et donc plus de confort pour respirer une fois pris, présente des risques qui doivent être soigneusement étudiés.

« Ne les utilisez plus ! »

Dans une tribune publiée ce dimanche 22 octobre, sur le site du Parisien, l’Agence française du médicament(ANSM)  lance un avertissement « Je veux dire aux Français : « ne les utilisez plus ! » ordonne sa directrice Christelle Ratignier-Carbonneil à propos de ces comprimés antirhume, vendus dans les officines de France depuis plus de vingt ans.

« Des infarctus du myocarde et des accidents vasculaires cérébraux peuvent survenir après leur utilisation. Le risque est très faible mais ces événements très graves peuvent se produire quelle que soit la dose et la durée du traitement », détaille la directrice de l’ANSM.

Des mises en garde récurrentes

Depuis le 10 février 2023, c’est au tour de l’Agence Européenne du Médicament de réévaluer ces médicaments qui en contiennent des risques encourus. Mais la France ne compte pas attendre ses conclusions en début d’année et prend les devants.

Pourquoi anticiper l’arbitrage européen ? « Malgré la mise en place de mesures, on le voit, les cas persistent. Des données récentes montrent toujours des effets graves, alors que le rhume est une pathologie bénigne, voilà pourquoi nous nous mobilisons avec les médecins et les pharmaciens », précise Christelle Ratignier-Carbonneil. De 2012 à 2018, la base nationale de pharmacologie fait état de 307 cas graves.

Des effets secondaires pernicieux

Pour comprendre l’action de ces médicaments, dans le cas d’un rhume, la muqueuse est inflammée par un virus. « En réponse, les vaisseaux se dilatent pour apporter des globules blancs à l’organisme afin qu’il se défende et le sérum se déverse, voilà pourquoi on se mouche », vulgarise le docteur Gilles Munier, vice-président du Conseil national de l’ordre des médecins qui s’est exprimé auprès de la même source.

Cependant, les vasoconstricteurs, qui passent dans le sang, viennent légèrement refermer les vaisseaux et dégager le nez. « Mais ils se diffusent aussi dans tous ceux du corps, prévient le docteur.

D’une part, ces comprimés sont risqués, ils soulagent uniquement les symptômes d’une maladie qui guérit spontanément en 7 à 10 jours. Alors pourquoi ne pas tout simplement les interdire ? La question se pose avec acuité en Hexagone.

Chiraz Kherri

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