Dialogue national: Le RCD s’impatiente!

Le dialogue national inclusif auquel le chef de l’Etat, M.Abdelmadjid Tebboune, a appelé «se fait attendre» a, a estimé ce vendredi 25 octobre 2024, le président du Rassemblement pour la culture et la Démocratie(RCD), M.Atmane Mazouz.

Ce dernier, qui s’exprimait en marge de la cérémonie d’ouverture de l’Université d’été de son parti, organisée à Zemmouri (Boumerdès), a en effet déploré le fait que les pouvoirs publics « prennent leur temps », afin de mettre en place les mécanismes nécessaires, pour permettre l’aboutissement de ce dialogue.

«Nous avions applaudit, mais…»

En effet, le leader du RCD, à souligné lors de son discours d’ouverture que son parti avait «applaudit» et «encouragé» l’initiative présidentielle dès son annonce. Or, selon l’orateur, le RCD a «très vite déchanté», après avoir constaté que cette initiative sera mise sur les rails début 2026. «L’appel du chef de l’État à un dialogue inclusif que nous avons espéré et salué semble être relégué aux calandres grecques. C’est le signe que les décideurs ne prennent pas la mesure que l’urgence est de redonner confiance aux populations», a regretté le chef de file du RCD.

Dans le même sillage, Atmane Mazouz, a réitéré les «pré-requis» du RCD quant à l’élaboration d’un «débat et un dialogue viables». Ainsi, pour le conférencier « seule l’instauration d’un débat libre peut aboutir à un dialogue sincère dont le but est de jeter les bases d’un Etat de droit stable et fort. De ce dialogue, que nous souhaitons loin d’une supercherie burlesque,  il est attendu  la définition des mécanismes, des moyens et des garanties qui encadreront ce processus. On ne décrète pas un État de droit comme on ne l’instaure pas d’un coup de force», a-t-il affirmé.

L’«urgence» de nouvelles perspectives

Ensuite, le chef du RCD s’est défendu que son parti fasse dans «l’oppositionisme» catégorique et inconditionnel. Pour lui, les positions du RCD peuvent déplaire ou  » déranger », certains, mais selon ses dires «la situation que vit le pays ne prête pas à satisfaction». «Pour le RCD, il ne s’agit pas de noircir un tableau déjà sombre ou de rester sur de simples bilans de qui a tort et qui a raison. Il est urgent de jeter de nouvelles perspectives à la Nation pour garantir l’unité et la pérennité de l’État national», a-t-il en outre soutenu.

Pour rappel, le président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, s’est longuement étalé sur le concept du « dialogue inclusif » auquel il s’est engagé au lendemain de sa réélection à la tête du pays. 

Ainsi et s’exprimant lors de son entretien périodique avec la presse nationale diffusé le 5 octobre dernier, le chef de l’Etat, avait apporté des « éclaircissements » sur les « contours » et les « mécanismes » devant aboutir à ce dialogue tant réclamé par la classe politique nationale. Entre autres, il avait conditionné ce dialogue par la «mise en place des mécanismes juridiques et institutionnelles à même de garantir le sérieux de cette démarche »

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