Les marchés, sont sous d’autres cieux moins obscurcis, des endroits conviviaux où les consommateurs peuvent échanger, discuter tout en faisant leurs emplettes.
Celui de Draâ El-Mizan, au sud de Tizi- Ouzou, est aux antipodes de cela. Il a littéralement des allures, au mieux d’un bidonville, au pire d’une dépotoir. Y faire ses courses, donne littéralement la nausée!
Le ras-le bol des commerçants
En effet, les étales sont faites de bâches, de tôles et de roseaux. Les marchands de fruits et légumes se plaignent de cet état.« Nous avons à maintes reprises pris attaché avec les autorités locales. Nous avons émis des propositions en présence du wali, il y a quelques années. Nos revendications sont tombées dans les oreilles de sourds», explique un marchand faisant parti du collectif pour faire avancer les choses.
Son voisin, abondera dans le même sens, avec plus de détails sur les solutions proposées aux autorités locales «Nous avons par exemple souhaité que tous les marchands soient déplacés vers la deuxième plateforme du site pendant que la première soit prise en charge en construisant des boutiques avec commodités nécessaires. Une fois, les travaux de la première plateforme seront achevés, ce sera le tour de la deuxième de subir les aménagements», a-t-il préconisé.
Entre insalubrité et dégradation
Il est à signaler que ce marché est dépourvu de toilette et d’éclairage. Les quelques lampadaires installés sur les poteaux électriques sont défectueux. . Certes, un sanitaire a été octroyé à un exploitant privé, mais les marchands ne sont pas satisfaits car cette commodité, car jugée exiguë et manque d’eau courante.
En outre, il y a lieu de souligner que les lieux sont insalubres si bien que les rats et les chiens errants s’y prolifèrent sans oublier les détritus et les ordures jetés ici et là. Les allées sont détériorées. Quand il pleut, il est presque impossible de circuler entre les étals. Pourtant, depuis plus d’une dizaine d’années, les responsables locaux disaient que ce marché serait déplacé vers un endroit adéquat. D’ailleurs, selon les marchands contactés, ces derniers refusent de payer le droit de place.
La nécessité d’un nouveau marché
En définitive, pour booster l’activité commerciale dans cette ville de plus de 25000 habitants sans compter les personnes qui viennent des localités environnantes, Draâ El-Mizan mérite un grand marché hebdomadaire qui peut être utilisé comme point de vente de voitures en dehors du jeudi ( marché hebdomadaire) et créer des activités pour les jeunes qui n’ont aucune opportunité de dénicher un emploi ne serait-ce que temporaire en raison de l’inexistence de petites entreprises de production dans cette vaste région limitée par deux wilayas Bouira et Boumerdes.
A.O