Farès Chaïbi signe un retour tonitruant en club, augurant d’un rôle majeur prochainement avec l’équipe nationale d’Algérie.
Après une saison 2024/2025 à oublier, ponctuée par un rôle de figurant sur le banc de l’Eintracht Francfort, Farès Chaïbi semble avoir définitivement changé de dimension en ce début de saison 2025/2026.
Ainsi, l’international algérien, critiqué pour son manque d’engagement et ses imprécisions techniques, a retrouvé la confiance de son entraîneur Dino Toppmöller. Plus qu’un simple retour en forme, il s’agit d’une véritable renaissance qui pourrait bouleverser la hiérarchie au sein des Fennecs à l’approche de la Coupe d’Afrique des Nations.
La traversée du désert enfin derrière lui
En effet, la saison passée avait laissé planer de sérieux doutes sur l’avenir du natif de Lyon. Longtemps cantonné au rôle de joker, Chaïbi n’avait jamais réellement su convaincre, malgré son potentiel technique reconnu.
Toppmöller n’avait pas manqué de souligner, à demi-mot, que son milieu devait « faire plus » pour prétendre à un rôle majeur dans l’équipe. Des critiques voilées qui avaient placé le joueur dans une position délicate, au point que certains suiveurs en Allemagne doutaient de sa capacité à s’imposer à Francfort.
Mais l’été a tout changé. Revenu affûté et animé d’un esprit conquérant, Farès Chaïbi a profité de la préparation estivale pour séduire son entraîneur. Positionné plus bas sur le terrain, en sentinelle devant la défense, il a montré une intelligence tactique et une capacité à relancer qui ont bouleversé la vision de Toppmöller.
Un nouveau rôle, une nouvelle identité
Traditionnellement considéré comme un numéro 8 relayeur, Chaïbi a été testé en numéro 6, un poste où son volume de jeu et sa clairvoyance à la relance ont fait merveille. L’essai, mené d’abord en matchs amicaux, s’est avéré concluant. Le coach allemand n’a pas hésité à franchir le pas en le titularisant à cette position dès la première journée de Bundesliga.
Le résultat fut éclatant : l’Eintracht Francfort a étrillé le Werder Brême (4-1) et Chaïbi a brillé, multipliant les récupérations tout en assurant la transition offensive. Son influence fut récompensée par une passe décisive et une place dans l’équipe type de la semaine en Allemagne. Plus qu’un signal, c’est une validation de son nouveau rôle et de sa métamorphose.
Une opportunité en or pour les Verts
Ce renouveau tombe à point nommé pour Vladimir Petkovic. Alors que des cadres comme Ismaël Bennacer peinent à retrouver leur meilleur niveau et que Ramiz Zerrouki traverse une période d’irrégularité, l’émergence d’un Chaïbi performant au poste de sentinelle offre des perspectives inédites. Déjà convoqué régulièrement même lorsqu’il ne jouait pas, le milieu de 22 ans pourrait désormais postuler une place de titulaire chez les Fennecs.
Petkovic, qui cherche encore la bonne formule dans l’entrejeu, pourrait ainsi tester le joueur dans ce rôle de numéro 6 lors du prochain rassemblement de septembre. La CAN 2025 au Maroc approche, et l’Algérie aura besoin d’un milieu capable d’assurer l’équilibre entre récupération et relance, un profil qui correspond désormais parfaitement au Chaïbi nouvelle version.
Le symbole d’un état d’esprit retrouvé
Au-delà de l’aspect tactique, la transformation de Chaïbi traduit un changement mental. Là où il était jugé trop léger et peu impliqué, il apparaît désormais combatif, discipliné et conscient de ses responsabilités. Son adaptation rapide à un rôle aussi exigeant souligne une maturité grandissante.
En un été, Farès Chaïbi est passé du statut de remplaçant en sursis à celui d’élément clé de l’Eintracht Francfort. Pour l’Algérie, ce retour en forme représente une bouffée d’oxygène. Si Petkovic saura l’intégrer intelligemment, Chaïbi pourrait bien incarner la surprise et l’équilibre dont les Fennecs auront tant besoin pour briller à la CAN et viser la qualification pour la Coupe du Monde 2026.