Par Kocila Tighilt
Un séminaire national sur « la promotion des énergies renouvelables comme stratégie pour garantir la sécurité énergétique, dans la loi algérienne », a été organisé ce jeudi 3 octobre 2024, par l’Université Mouloud Mammeri de Tizi-Ouzou et plus précisent la Faculté de droit et des Sciences politiques de Boukhalfa.
Ainsi et au cours des différentes interventions, les conférenciers ont souligné l’importance de « renforcer le cadre législatif afin d’encourager l’investissement dans les énergies renouvelables », tout en rappelant « les mesures mis en place dans ce contexte, et qui offrent plusieurs avantages », notamment « fiscaux », pour promouvoir ce secteur qui permettra à l’Algérie de « réaliser la transition énergétique et d’assurer sa sécurité dans le domaine ».
L’impératif d’un « outil de régulation »
C’est ce qu’ont développé les universitaires Kahina Irzil, Dalila Saidani, Safia et Mohamed Iglouli, de la Faculté de droit, dans leurs interventions, à travers lesquelles ils se sont intéressés au volet législatif et au cadre institutionnel mis en place par l’Etat.
Intervenant à cette rencontre, le Pr Irzil a, quant à lui, insisté sur « la nécessité de la mise en place d’un outil de régulation du secteur des énergies renouvelables », comme c’est le cas pour « les énergies classiques (électricité et gaz), », a-t-il relevé, en préconisant « la révision des anciens textes et de les adapter contexte actuel afin de consolider le programme national de développement des énergies renouvelables qui s’étale à l’horizon de 2035 ».
Cap sur les énergies renouvelables
Pour rappel, ce programme national de développement des énergies est l’une des priorités du gouvernement. En effet, en février dernier, le ministre de l’Energie et des Mines, Mohamed Arkab a affirmé que le gouvernement s’inscrivait « pleinement » dans la stratégie de la transition énergétique à l’horizon 2035. M. Arkab a affirmé que « le gouvernement s’inscrit pleinement dans la stratégie de la transition énergétique, à travers un plan d’action tracé à l’horizon 2035 portant sur l’exploitation des énergies renouvelables, en vue de rompre avec le modèle de production et de consommation énergétique basé essentiellement sur les hydrocarbures ».
« L’objectif visé par les autorités du pays dans le cadre de ce plan d’action est d’atteindre une puissance de production de 15.000 mégawatts d’énergie électrique à l’horizon 2035, à travers plusieurs centrales photovoltaïques localisées dans différentes régions du pays notamment celles de Bechar où il est prévu la réalisation de quatre (4) centrales du genre dans les communes de Kenadza d’une capacité de production de 120 mégawatts, Abadla (80 megawatts), en plus de Béni-Ounif et Lahmar avec une production chacune de 20 mégawatts », a-t-il expliqué.
K.T