Lors de la réunion gouvernementale présidée par le Premier ministre Sifi Ghrieb, la mise en œuvre des projets d’énergies renouvelables a été au cœur des discussions, soulignant la volonté de l’Algérie de renforcer sa souveraineté énergétique par la transition vers des ressources plus durables.
Ainsi et dans ce cadre, la stratégie nationale prévoit notamment le déploiement d’une capacité solaire de 2300 MW à l’horizon 2030, portée notamment par le secteur public, avec des projets phares tels que la centrale photovoltaïque de Bir Rebaa Nord.
En effet, ce programme ambitieux s’inscrit dans la dynamique de révision des plans nationaux amorcée en 2015, visant à valoriser les technologies solaires photovoltaïques plus compétitives face aux coûts plus élevés du solaire thermique à concentration.
La réunion, tenue ce mercredi, a été consacrée à l’étude du projet de loi préliminaire portant loi de règlement budgétaire pour l’année 2023, à une présentation sur la mise en œuvre des projets d’énergies renouvelables, ainsi qu’au suivi de l’exécution du programme de raccordement au réseau d’eau potable des régions connaissant une pénurie d’eau.
Sifi Ghrieb met en avant la souveraineté énergétique à travers les énergies renouvelables
Au-delà du volet budgétaire, le gouvernement a reçu une présentation détaillée sur l’avancement du « programme 3200 MW » d’énergies renouvelables, un plan stratégique destiné à faire des énergies propres un pilier de la souveraineté énergétique nationale.
Ce programme prévoit un déploiement important de capacités solaires, avec une attention particulière portée sur le solaire photovoltaïque, technologie dont les coûts de production ont fortement diminué depuis 2011, rendant son développement plus économique et pertinent que le solaire thermique à concentration, initialement privilégié.
Ce réajustement de la stratégie énergétique fait suite à la réactualisation du programme national des énergies renouvelables et de l’efficacité énergétique (PNEREE)) en 2015, qui avait revu à la baisse la part du solaire thermique à concentration, passant de 7200 MW initialement prévus à 2000 MW, tout en multipliant par cinq la capacité solaire photovoltaïque à réaliser, soit environ 13 575 MW à l’horizon 2030. Le programme intègre également une programmation ambitieuse visant la réalisation de plus de 4500 MW avant 2020, dont une large majorité en photovoltaïque.
En somme, cette réunion gouvernementale marque une nouvelle étape dans la volonté affichée des autorités algériennes d’assurer un développement durable, à travers une politique énergétique rénovée et une meilleure gestion des ressources en eau, clés pour l’avenir économique et social du pays.