Le coup d’envoi de la 18ème édition du Festival culturel national du film amazigh, (FCNFA), a été donnée dans l’après-midi de ce samedi 26 octobre 2024, à 14h, à la Maison de la culture Mouloud Mammeri de Tizi-Ouzou.
Le coup amorceur a été donné par le wali de Tizi-Ouzou, Djilali Doumi, accompagné de la directrice de la culture Nabila Goumeziane, la représentante de la ministre de la culture, Mme Hassiba Kaci et du commissaire du festival Amer Tribeche et du représentant de l’APW, M. Djamel Ait Menguellet.
La vision de Belkacem Hadjadj
L’ouverture des festivités a débuté par un hommage au grand cinéaste Belkacem Hadjadj « tout heureux de recevoir cet hommage à Tizi-Ouzou », a-t-il déclaré, tout en affirmant que durant tout son parcours, après son retour en Algérie, « avait cherché à faire du cinéma en symbiose total avec notre matrice culturelle, sans tomber dans la façon occidentale de réaliser un film ».
Un clin d’œil particulier a été également donné au peuple palestinien à travers un travail chorégraphique, en soutien à ce peuple qui lutte contre une oppression inhumaine. Comme première projection, hors concours, le film « Fouroulou » du réalisateur Ali Berkennou, adapté du roman Le Fils du pauvre de l’écrivain Mouloud Feraoun, a été présenté au public.
La représentante de la ministre de la culture, Mme Hassiba Kaci, a lu un mot de la ministre à travers lequel elle a elle a estimé que « ce festival a connu une réussite depuis son instauration », et qu’il vise à « mettre en valeur le matrimoine culturel, le cinéma d’expression amazigh et la production artistique».« Cette édition sera particulière car elle coïncide avec le 70e anniversaire du déclanchement de la guerre de l’indépendance», a-t-elle noté avant de revenir sur l’hommage rendu au grand cinéaste Belkacem Hadjajd qui a tant donné au cinéma Algérien« . De son côté, le wali de Tizi-Ouzou, a souligné que ce festival « revient après une longue absence. Il revient pour encourager le cinéma et la création cinématographique. Il revient et coïncide avec la célébration de la fête du 1er novembre pour donné un message sur l’unité nationale et sur l’identité nationale », avant de revenir sur le parcours de Belkacem Hadjajd.
Au-delà de l’œuvre…
Ce long métrage retrace le parcours de Fouroulou Menrad, le personnage principal du premier roman de Mouloud Feraoun (1913-1962), Le Fils du pauvre, publié en 1950.
A travers ce film, l’auteur a introduit des éléments autobiographiques de son enfance au village Tizi Hibel et retrace le parcours difficile de Fouroulou, mais aussi la précarité dans laquelle vivaient les populations sous la colonisation française. Mouloud Feraoune a été lâchement assassiné le 15 mars 1962, avec cinq de ses compagnons, Ali Hamoutene, Salah Ould Aoudia, Etienne Basset, Robert Aymar et Max Marchands, par l’Organisation armée secrète (O.A.S).
Pour ce qui est du programme, le concours débutera demain dimanche avec la projection, de 10h à 12h, du film d’animation Yettazal W-Uccen d’Akli Sahraoui, du documentaire Later n Tjaddit de Rachid Bouider et par le documentaire Azetta de Djamel Bacha suivi dans l’après-midi, de 13h30 à 17h, par le long métrage Amechehah, de Nabil Mouhoubi et par un autre long métrage Tuzyint de Lounes Amroune.
K.T