Le Premier secrétaire du Front des forces socialistes (FFS), M. Youcef Aouchiche, était ce samedi 28 juin 2025 à Bouira, où il a animé une conférence-débat, au niveau de la Maison de la culture Ali Zaamoum.
Ainsi, lors de cette rencontre, laquelle rentre dans le cadre de la nouvelle stratégie de proximité initiée par le FFS, Youcef Aouchiche, a profité pour faire une « mise au point » à ceux qui accusent le plus vieux parti d’opposition de pays de « compromission » avec le pouvoir en place.
« Nous sommes dans le camp de l’État ! »
En effet, pour le premier responsable de cette formation politique, le FFS sait faire le distinguo entre le système ou le pour en place et l’État. « Je regrette et déplore en même temps que certains voix, proches de notre propre formation politique, accusent injustement le FFS de s’être compromis avec le système », a-t-il fait savoir. Et d’ajouter « Je dis à ces gens là que le bon Dieu leur pardonne, que le FFS sait faire la part des choses entre l’État et ses institutions et le pouvoir. Au FFS, nous sommes dans le camp de l’État et ses valeurs républicaines », a-t-il affirmé.
Selon M. Aouchiche, le parti qu’il dirige, possède dans son « ADN » le patriotisme et l’amour de la Déclaration du 1er novembre 1954 et la Charte de la Soummam. « Nous sommes dans la lignée des pères fondateurs de l’Algérie. Cette dernière coule dans nos veines et nous en sommes fières », a-t-il argué. L’hôte de Bouira, soutiendra que la conjoncture régionale et internationale impose à l’ensemble des franges du pays de s’unir autour d’un « Pacte national », à même de garantir la pérennité et la stabilité des institutions de l’État, à travers toutes ses composantes.
Le FFS en « force de résistance patriotique »
Par ailleurs, sur le volet international, le Premier Secrétaire du FFS souligne que les menaces extérieures qui pèsent sur l’Algérie, en citant les exemples de la Libye, la région du Sahel, la « soumission » du Makhzen marocain à l’entité sioniste et les « fantasmes » de la France officielle, exacerbés par une extrême droite haineuse, constituent selon lui, de « subtils moyens » de déstabilisation de l’Algérie. « Les tentatives de déstabilisation visent à briser la cohésion des sociétés, à fragmenter les identités, à affaiblir les résistances, pour mieux imposer des agendas extérieurs, étrangers à nos aspirations profondes », a-t-il fait remarquer.
Le FFS se positionne alors comme une force de résistance patriotique : « Le Front des Forces Socialistes, fidèle à ses valeurs, à ses engagements et à sa ligne patriotique et démocratique, fait de la défense de l’État national, de sa souveraineté, de son unité et de sa cohésion la pierre angulaire sur laquelle repose son discours, son action et ses positions politiques. »
Rétablir la « confiance » entre l’État et le peuple
Enfin, le FFS à travers son Premier secrétaire, plaide pour une souveraineté nationale enracinée dans les principes démocratiques, portée par un État de droit crédible, une presse libre et une jeunesse engagée. Pour ce faire, des mesures concrètes sont exigées : « Nous réitérons notre exigence d’abrogation des lois liberticides, à commencer par l’article 87 bis du Code pénal, et d’amendement de toutes les dispositions restreignant les libertés publiques. », Plus encore, une refonte du cadre politique est jugée impérative : « Nous appelons à une réorientation claire des avant-projets de lois encadrant la vie politique vers une véritable ouverture démocratique », argue le Premier Secrétaire du FFS.
Ce dernier, soulignera également le caractère « urgent » de rétablir un rapport de confiance entre le peuple et ses institutions, tout en insistant sur le fait que ce but ne peut être réalisé avec de partis politiques, réduits à «de simples appareils ou à des instruments subordonnés à l’administration », destinés à « maquiller ou à servir de caution à une façade démocratique », affirmera M. Aouchiche.