À la suite de l’accident tragique ayant coûté la vie à 18 personnes à Oued El-Harrach, le Front des Forces Socialistes (FFS) dénonce les «défaillances systémiques» du secteur du transport et appelle à des réformes profondes pour mettre fin à l’hécatombe routière.
Ainsi et dans un communiqué rendu public ce dimanche 17 août 2025, le FFS a exprimé sa «profonde compassion» envers les familles des victimes et formulé ses vœux de rétablissement aux blessés. Le parti a également salué le courage des citoyens qui se sont jetés dans les eaux pour sauver des passagers, incarnant, selon lui, « la noblesse du peuple algérien ».
Une responsabilité publique clairement engagée
En effet et au-delà de l’émotion, le FFS pointe la « responsabilité directe et multisectorielle » des pouvoirs publics.
Ce drame, affirme-t-il, met en lumière une faillite dans la gestion du transport et de la sécurité routière. En 2024, plus de 3 700 personnes ont perdu la vie dans des accidents, des chiffres jugés « effroyables » par le parti.
Des causes structurelles multiples
Selon le FFS, plusieurs facteurs aggravent la crise :
- • la dégradation des routes,
- • la vétusté du parc de transport collectif,
- • les restrictions bureaucratiques freinant l’importation de véhicules modernes,
- • l’insuffisance des contrôles techniques et du suivi des chauffeurs.
- Cette accumulation traduit, selon lui, un désengagement de l’État au profit d’un secteur privé « livré à l’anarchie ».
Des propositions pour une réforme en profondeur
Fidèle à sa vocation de force de proposition, le FFS rappelle que son programme « Vision » comporte un plan global pour le transport :
• À court terme : levée des contraintes bureaucratiques, suspension des bus dangereux, contrôles techniques renforcés.
• À moyen terme : création d’EPIC dans chaque wilaya pour réorganiser le transport, renouvellement progressif du parc, encadrement strict du personnel.
• À long terme : stratégie nationale de mobilité durable, priorité au rail, métro et tramway, généralisation des technologies de contrôle.
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Un appel à des assises nationales
Dans l’immédiat, le FFS réclame une enquête approfondie pour situer les responsabilités et propose l’organisation d’assises nationales sur la sécurité routière. Celles-ci devraient réunir institutions, experts, syndicats, collectivités et société civile, afin d’élaborer une feuille de route « ambitieuse et réaliste ».
Une priorité nationale permanente
Le parti conclut en appelant à hisser la sécurité routière au rang de priorité nationale, au-delà des réactions ponctuelles après chaque drame. « Le drame d’El Harrach ne doit pas être un deuil de plus, mais un point de rupture », souligne le FFS, rappelant que la protection des citoyens relève d’une mission régalienne de l’État.