Ayant fait l’objet d’un tapage médiatique sans précédent, alimenté par des réseaux sociaux spécialisés dans la rumeur et les spéculations, le fameux test anti-drogue pour concourir à un poste à la Fonction publique, n’est pas pour tout de suite.
Ainsi, pas besoin -pour l’instant-, de courir faire une prise de sang avant de postuler à un concours dans la fonction publique.
Contrairement aux rumeurs, les tests médicaux prouvant l’absence de consommation de drogues ou de substances psychotropes ne sont pas encore obligatoires. C’est le Premier Ministère qui l’a confirmé dans une note officielle envoyée le 31 juillet 2025 à la direction des impôts.
Une réponse sans ambages!
En effet, cette clarification fait suite à des réclamations de candidats au concours pour le poste d’ingénieur d’État en statistiques, qui se sont vu demander ces analyses dans leur dossier de candidature. La réponse de la primature a été claire : aucun texte réglementaire n’est encore en vigueur pour rendre ce genre de test obligatoire.
En réalité, tout part de l’article 5 bis 9 d’une loi modifiée récemment (la loi n°25/03), qui prévoit effectivement l’introduction de tests antidrogue dans les dossiers de recrutement pour les secteurs publics et même privés.
Mais cette disposition ne peut entrer en application selon la note qu’après la publication d’un décret réglementaire, qui est encore en phase d’étude au ministère de la Justice. Autrement dit : pas de décret, pas d’obligation. En attendant, les concours continuent de se dérouler selon les règles actuelles, fixées par l’instruction ministérielle n°151 du 5 décembre 2013.
Mais ça pourrait changer bientôt…
Cela dit, ce n’est qu’une question de temps. Une fois le texte réglementaire publié, tous les candidats devront bel et bien joindre une analyse médicale à leur dossier, prouvant qu’ils ne consomment pas de drogues.
Et ce n’est pas tout : la même loi prévoit aussi des tests de dépistage dans les écoles, centres de formation et établissements éducatifs, à condition d’avoir l’accord des parents ou d’un juge pour mineurs. Si un élève est testé positif, il ne risque pas de poursuites judiciaires, mais devra suivre un traitement médical (en centre spécialisé ou sous surveillance externe), décidé par le juge compétent. Bref, l’État durcit clairement le ton contre les drogues… mais pour l’instant, ces analyses ne sont pas encore exigées.