Par L.KACHEMAD
La réponse de la Cour Internationale de Justice, dont le siège est à la Haye, aux Pays-Bas, ne s’est pas fait, cette fois, trop attendre.
En effet, trois jours à peine, après le dépôt officiel de la requête, le 13 février courant , auront suffit aux juges de l’auguste instance judiciaire des Nations Unies pour déclarer l’irrecevabilité de la seconde requête Sud-africaine estimant « qu’Israël devait respecter les mesures déjà ordonnées » lors du prononcé du verdict le 26 janvier 2024, découlant du premier jugement suite à la procédure engagée par Prétoria contre l’état d’Israël, le 29 décembre 2023, officiellement nommée Application de la Convention pour la prévention et la représsion du crime de génocide dans la bande de Gaza.
L’entité sioniste au pied du mur
Ainsi et tout en relevant sur un ton grave que les « évenements intervenus récemment en particulier à Rafah, entraineraient une aggravation de ce qui est déjà un cauchemar humanitaire » , les juges de la CIJ rappellent l’exigence de » la mise en œuvre immédiate et effective des mesures conservatoires indiquées dans son ordonnance du 26 janvier 2024, lesquelles sont applicables à l’ensemble de la bande de Gaza, y compris Rafah », la CIJ rappelle qu’elle avait déjà « ordonné à Israël de prévenir tout éventuel acte de génocide et de permettre l’accès de l’aide humanitaire dans la bande de Gaza » et qu « Israël demeure pleinement tenu de s’acquitter des obligations lui incombant au titre de la convention sur le génocide et d’executer ladite ordonnance, notamment en assurant la sûreté et la sécurité des Palestiniens dans la bande de Gaza ».
L’Afrique du Sud n’en demord pas !
Il y a lieu, toutefois, de rappeler que les autorités sud-africaines avaient déposé mardi un nouveau recours auprès de la CIJ, lui demandant d’ordonner de nouvelles mesures et ce après l’annonce par le premier ministre Israélien , Benyamine Netanyahou , d’une prochaine offensive militaire sur Rafah, au sud de l’enclave pratiquement réduite en ruines par les bombardements massifs de l’aviation et de l’infanterie sioniste et où s’entassent plus des deux tiers des 2,4 millions d’habitants de Gaza qui ont trouvé refuge dans ce dernier carré de désespoir dans des conditions de vie épouvantables , conditions aggravées par le manque d’eau, de nourriture et de soins aux réfugiés.
Qui arrêtera le carnage ?
Des centaines de milliers de Palestiniens ont fui le nord de Gaza jusqu’à Rafah à mesure qu’avançait l’armée israélienne en faisant la guerre au Hamas. La frontière avec l’Égypte étant fermée, quelque 1,5 million de Palestiniens sont coincés dans la ville surpeuplée et complètement encerclée par l’armée sioniste qui s’apprête à donner l’assaut, au risque de provoquer un bain bain de sang.
Au moins 28.775 personnes ont été tuées depuis le début de la guerre dans le territoire palestinien, en grande majorité des civils, selon le Hamas. Qui arrêtera Israël dans sa folie meurtière ?
L.K