C’est dans la grand quartier populaire de Souareg, berceau de la grande tribu des Châambas, Metlili, à 45 kms au sud de Ghardaïa, que s’est déroulée mardi dernier, la grande fête de mariage collectif de pas moins de 43 couples qui ont définitivement abandonné le célibat.
Ainsi et devant plus de 10 000 convives, constitués de toutes les communautés de la wilaya de Ghardaïa et d’ailleurs, installés sur des centaines tapis et de nattes étalés à même le sol dans ce quartier populeux et populaire, quarante-trois jeunes hommes ont définitivement abandonné le célibat, convolant en justes noces en cette fraîche nuit automnale.
10 apprenants du Saint Coran honorés
Parmi les convives, des centaines sont venus de lointaines régions dont Adrar, El Bayadh, Laghouat, Djelfa, Tlemcen, pour assister à cette cérémonie au cours de laquelle aussi 10 apprenants du Saint Coran ont été honorés pour avoir conclu et appris intégralement le Coran.
Entièrement financée par des bienfaiteurs et organisée dans un climat festif par l’association caritative et religieuse locale « Cheikh Sidi Mohamed Belekbir », un vénéré saint dont la zaouïa à Adrar a rayonnée depuis de longues années jusqu’aux confins des pays sahéliens, la cérémonie de mariage collectif s’est déroulée dans la pure tradition ancestrale de la région.
Des apprenants du Saint Coran récompensés. Crédit Photo Djamel.K, JUST-INFODZ
Enraciner les valeurs sociales
Sur la portée de ce genre de cérémonies, les imams officiant à cette cérémonie précisent que «cet événement constitue une occasion pour promouvoir et enraciner les valeurs de solidarité et de cohésion sociale au sein de notre société ». Et d’ajouter que « l’objectif escompté à travers ce type d’évènement est d’encourager et d’aider les jeunes en situation précaire à sauter le pas en fondant un foyer. »
Après le rituel dîner du mariage ‘‘couscous garni de viande de chamelon’‘, la tradition ancestrale de la région veut que les futurs mariés accompagnés de leurs vizirs (aide camps) et munis d’effets vestimentaires de circonstance, s’installent devant les invités sur une estrade aménagée pour la circonstance pour l’ultime cérémonie d’habillage du nouveau marié.
Des traditions séculaires en héritage
Chaque nouveau marié est habillé, par un vizir choisi au préalable par sa famille, devant l’assistance qui fredonne des chants religieux ainsi que des louanges et panégyriques à Allah et le Prophète Mohamed (QSSL).
Une cérémonie d’habillage similaire, réservée exclusivement aux femmes, est également organisée parallèlement chez les futures épouses.
Des prêches portant sur les vertus du mariage dans la consécration des valeurs de stabilité et de la solidarité sociale ainsi que le rôle du couple dans la consolidation de la société musulmane sont prononcés durant la cérémonie de mariage par des imams.
À la fin de la cérémonie, les mariés, parés de leurs superbes tenues traditionnelles, sont alors chacun déposés au seuil de sa porte par ses amis, rejoignant ainsi sa Dulcinée pour une nouvelle vie de couple, alors que la foule se disperse dans une joyeuse cacophonie nocturne.
D.K