Qui est derrière des la “protesta” élèves des cycles moyen et secondaire à travers le territoire national ? C’est la lancinante question que se posent les parents d’élèves de la wilaya de Ghardaïa.
Ces derniers, à travers les associations de parents d’élèves de la wilaya éponyme, viennent de diffuser un communiqué à travers lequel ils dénoncent vigoureusement cette manipulation dangereuse qui hypothèque l’avenir de leur progéniture. « Qui est derrière et pourquoi ? » nous interpelle une mère de deux enfants inscrits au Lycée de Sidi Abbaz qui ont, à l’instar de leurs camarades, investi les rues de la wilaya de Ghardaïa invoquant une subite « surcharge des cours » et le “droit” de pouvoir suivre des cours du soir, payés par leurs parents.
Entre inquiétude et interrogations
En effet, cette mère de famille interloquée par l’ampleur de cette “grogne” explique « Je n’ai pas pu les retenir car le matin ils prennent, comme d’habitude, leurs affaires pour aller en classe mais en cours de route, ils rejoignent leurs camarades dans les rues de la ville. Ils ne répondent même pas à mes appels téléphoniques et je ne sais même pas dans quelle partie de la ville ils sont pour aller les chercher et les ramener à la maison. Je ne veux pas que mes enfants soient entraînés dans cette aventure et je m’y opposerai de toute mon énergie. Mais seule, je ne suis qu’une goutte d’eau, il faut que tous les parents d’élèves s’impliquent pour casser cette diabolique manœuvre de s’attaquer à l’éducation nationale en utilisant l’innocence de nos enfants » ajoute t-elle.
Pour le vieux Bakir, « C’est encore une fois ceux qui nagent en eaux troubles et qui n’ont pas intérêt à ce que le pays avance, qui sont derrière cette manipulation. Mais je suis persuadé que nos services de sécurité arriveront à les démasquer et qu’ils payeront le prix de leurs actes. Il faut rapidement les neutraliser avant que ça prenne des proportions dangereuses pour le pays. Moi, j’ai pris la décision d’ordonner à mes petits enfants inscrits au Lycée Moufdi Zakaria de Béni Izguène de rester à la maison jusqu’à ce que la situation revienne à la normale. Je leur interdis formellement de sortir de la maison et encore moins de rejoindre les groupes de jeunes qui « hurlent » dans les rues et les boulevards de la ville des slogans creux qui leur sont soufflés par ceux qui soufflent sur la braise. », a-t-il fait savoir
Le DE et les parents s’impliquent
C’est dans ce contexte de « désobéissance juvénile » que treize (13) associations de parents d’élèves des dix (10) communes de la wilaya de Ghardaïa ont diffusés un communiqué commun (dont nous détenons une copie) à travers lequel elles dénoncent vigoureusement cette « ignoble tentative d’entrainer leurs enfants dans une aventure dangereuse dont ils seront les seuls perdants. Ils appellent ainsi tous les parents d’élèves à s’impliquer dans la retenue de leurs enfants et affirment s’opposer à toutes les manipulations qui toucheraient à l’école Algérienne » ajoutant « avoir confiance en nos responsables pour déjouer cette ignoble tentative de mettre en péril toute une génération et de ramener le calme dans nos établissements scolaires. », est-il mentionné.
C’est d’ailleurs dans cette perspective que le directeur de l’éducation (DE) de la wilaya de Ghardaia, Ghali Khatir a réuni jeudi soir dans la salle de conférences de sa direction les associations de parents d’élèves de la wilaya de Ghardaia, les fédérations des parents d’élèves, les responsables syndicaux locaux de l’éducation nationale et des élus de l’APW de Ghardaia. Lors de cette rencontre un long débat a eu lieu entre le directeur de l’éducation d’une part et les associations et syndicats de l’éducation d’autre part, sur les voies et moyens de dépasser cette problématique phase de tentative d’atteinte à l’école Algérienne. Pour sa part, le directeur de l’éducation a réitéré la disponibilité des autorités algériennes de prendre en charge les doléances des élèves, du moins celles jugées fondées, mais a aussi appelé les parents d’élèves à assagir leurs enfants et à les inciter à rejoindre leurs classes et à reprendre leurs cours. Sera-t-il entendu ? Pour le bien de nos enfants, c’est la sagesse même qui doit prévaloir.