C’était dans l’air depuis un moment dans les arcanes du Palais d’El-Mouradia. Nadir Larbaoui était en perte de vitesse et il ne répondait plus aux exigences du président de la République, M.Abdelmadjid Tebboune.
Ce dernier, vient de mettre fin à un secret de polichinelle en opérant un changement à la tête du gouvernement : Nadir Larbaoui, le désormais ex-Premier ministre, est remplacé par M. Sifi Ghrieb, ministre de l’industrie.
Ghrieb : Un technocrate chevronné
En effet, le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a procédé ce jeudi 28 août 2025, à un remaniement au sommet de l’exécutif. Par décret présidentiel, il a mis fin aux fonctions de Nadir Larbaoui en tant que Premier ministre, et a nommé Sifi Ghrieb pour lui succéder à titre intérimaire.
Cette décision intervient dans un contexte marqué par des défis économiques majeurs et une volonté affirmée de redynamiser le tissu industriel national. En confiant les rênes du gouvernement à Sifi Ghrieb, le chef de l’État semble miser sur le profil d’un technocrate chevronné, reconnu pour sa rigueur et sa vision stratégique en matière de développement industriel.
Un expert de l’industrie et de l’investissement
Nommé en novembre dernier ministre de l’Industrie, Sifi Ghrieb s’est rapidement distingué par son approche axée sur l’innovation, la modernisation du secteur industriel et le renforcement des synergies entre les sphères économique, universitaire et scientifique. Ancien PDG du Groupe algérien de l’Université industrielle, il a largement contribué à promouvoir une stratégie d’intégration entre l’enseignement supérieur, la recherche scientifique et le monde industriel.
Un choix à portée stratégique
La nomination de Sifi Ghrieb à la tête du gouvernement intervient à un moment charnière pour l’Algérie, alors que le pays cherche à diversifier son économie et à réduire sa dépendance aux hydrocarbures. L’accent mis sur le développement industriel et l’innovation technologique s’inscrit dans la vision globale de souveraineté économique prônée par le président Tebboune.
Dans cette perspective, le rôle du nouveau Premier ministre par intérim pourrait s’avérer décisif. Son expérience dans la mise en place de partenariats entre le secteur industriel et les institutions académiques constitue un atout majeur pour la concrétisation des grands projets structurants de l’Algérie.
La création de pôles technologiques, au cœur de son action ministérielle, est perçue comme une étape clé dans la transition industrielle du pays. Elle vise non seulement à moderniser les capacités de production nationales, mais aussi à former une nouvelle génération de compétences, en phase avec les besoins du marché et les enjeux de souveraineté technologique.
Une période d’intérim aux enjeux multiples
Même s’il s’agit d’une nomination intérimaire, la désignation de Sifi Ghrieb à la tête du gouvernement pourrait marquer une évolution significative dans la conduite de l’action gouvernementale. Les prochaines semaines seront décisives pour mesurer l’orientation politique et économique que prendra le nouveau leadership, dans un climat régional et international complexe.