La grève surprise et déclarée « illégale » des cheminots en Algérie enclenchée le 26 novembre dernier, vient de coûter chère à ses instigateurs.
Ainsi et selon le Parti des travailleurs (PT), dix syndicalistes appartenant à Fédération des cheminots, affiliée à l’Union générale des travailleurs algériens ( UGTA), ont été mis sous mandat de dépôt par la justice.
Le PT dénonce la «criminalisation» de l’action syndicale
En effet et selon le communiqué de la formation politique présidée par Mme Louisa Hounoune, le fait de traîner les syndicalistes devant les tribunaux, et plus précisément devant la chambre criminelle, constitue pour le Parti des Travailleurs un «développement dangereux» qui selon les rédacteurs dudit document, jette les bases de la «criminalisation» de l’action syndicale et de l’exercice du droit de grève.
Par conséquent, ce parti politique, exprime son «inquiétude» face à cette évolution qu’elle juge très grave. Pour le Parti des Travailleurs, la grève du 26 novembre était « spontanée » et « limitée dans le temps » et avait pour objectif d’exprimer une série de revendications socio-professionnelles et de dénoncer la «fermeture» du dialogue et des négociations par la direction de l’entreprise nationale des chemins de fer. attitude qui a conduit ces derniers mois à ève.
Enfin, la formation de Mme Hanoune, plaide pour la révision de «fond en comble» des lois à l’égard du travail syndical qui ont été promulguées en 2023. « Le Parti des travailleurs lance un appel aux autorités supérieures du pays pour qu’elles mettent fin à la criminalisation du travail syndical et demande la libération des syndicalistes incarcérés, ainsi que le règlement par les moyens civilisés et démocratiques du conflit par le dialogue et la négociation», conclut le document du PT.



