La grève des élèves qui s’est poursuivie durant la journée de jeudi 23 janvier dans les établissements scolaires en dépit des appels lancés par les syndicats, les associations des parents d’élèves et les maires devient de plus en plus inquiétante.
Cet état de fait, a poussé la direction de l’éducation de la wilaya de Tizi-Ouzou a organisé jeudi dernier, une réunion avec les syndicats agréés en vue de trouver les mots qui rassureront les collégiens et les lycéens pour reprendre dans la sérénité le chemin de l’école.
Les « marmots » appelés à la sagesse
En effet, dans la déclaration qui a sanctionné cette rencontré, signée par le directeur de l’éducation de wilaya, M. Ahmed Lalaoui, il est reconnu que les revendications posées par les grévistes sont transmises à la tutelle qui a déjà répondu qu’une commission qui se chargera de travailler sur la surcharge des programmes et l’aménagement des volumes horaires est mise sur pied. Dans le document, les conclavistes ont appelé les élèves à rejoindre leurs établissements alors que les examens aussi d’évaluation que de fin d’année les attendent, tout en appelant les « grévistes » à « prendre leur responsabilité ». Par ailleurs, ils ont invité les parents à accompagner leurs enfants quotidiennement pour s’assurer qu’ils ont rejoint les bancs des écoles. Il est à signaler que ce mouvement de grève occupe les devants de la scène et les plateaux de télévision.
« Des revendications légitimes »
Dans la soirée de jeudi, l’invité de l’émission Thimlilt » rencontre » de Berbère Télévision, M. Boualem Amoura, secrétaire général du Satef, un syndicat autonome de l’éducation, a été clair à ce sujet. « Ce sont des revendications légitimes. Depuis le début des années 90, nous demandions la refonte totale du système éducatif. Non seulement, la surcharge des programmes, la formation des en enseignants. La refonte du Bac et beaucoup d’autres choses », a-t-il répondu à l’animateur de l’émission.
Pour ce syndicaliste, il y a trop de matières que l’enfant ne peut assimiler. Il a souhaité, par exemple qu’à la fin du cycle primaire, l’élève devra maîtriser essentiellement les enseignements fondamentaux : écrire, lire et calculer. Selon certaines statistiques, 30% des élèves admis en 1°AM refont l’année, 20% des admis redoublent et 65% des étudiants refont leur première année à l’université.
Cours de soutien : Un cadre juridique s’impose
Par rapport aux cours dits de soutien, il a souhaité que cet » enseignement » soit réglementé comme c’est le cas dans des autres pays du monde. Cet enseignement doit se dérouler dans des endroits appropriés. Ces enseignants devront aussi payer leurs impôts et les tarifs appliqués réglementés. En définitive, il est temps d’engager un dialogue autour des revendications posées par ces élèves en organisant des assemblées générales dans les établissements faisant participer les représentants des élèves, les présidents d’associations d’élèves et les pédagogues qui feront des propositions à soumettre à l’organisme chargé des programmes scolaires.