Le président américain se rattrape en se rapprochant de la guerre. Malgré la motion en préparation au Sénat américain, avec une majorité, pour refuser la guerre contre l’Iran, le premier ministre israélien pourrait bien l’en entrainer par le biais d’une provocation à endosser à l’Iran.
Ainsi, l’escalade serait la dernière mission de l’USS Nimitz déjà voué aux fonds marins. Sur fond de bruits de bottes aux abords du détroit d’Ormuz que rétrécit l’Iran depuis une semaine, la marine américaine pourrait cibler les installations nucléaires iraniennes.
La centrale de Bouchehr en ligne de mire
Un scénario d’autant plus possible que le président Donald Trump a demandé à ses experts un plan de faisabilité d’une attaque. Une bombe de plusieurs tonnes à envoyer sur la centrale de Bouchehr pour anéantir le programme nucléaire iranien. Cela n’est cependant pas sans conséquences, avertit le directeur général du géant énergétique russe, Rosatom, Alexei Likhachev, qui alerte que cela risque d’être pire que la catastrophe de Tchernobyl.
Trump tient son plan d’attaque !
Et ce ne sont pas les différences d’objectifs entre le président Trump qui veut éliminer la possibilité à l’Iran d’acquérir la bombe atomique et le chef du gouvernement israélien, Benjamin Netanyahu qui veut changer le régime iranien, qui pourrait les désunir, surtout à la lumière des fissures qui commencent à lézarder le camp de Trump avec la montée en puissance des radicaux. Certains analystes estiment d’ailleurs l’escalade inévitable.
Il faut sauver le… criminel Netanyahou
Cette perspective permettra sans aucun doute aux deux va-t-en guerre, Trump et Netanyahou de « solder » leurs crise internes : Netanyahou est sous le coup d’un blocage de la Knesset qui l’attend dans six mois et qu’il sera obligé de dissoudre pour organiser les législatives anticipées alors qu’il aura perdu ses alliés extrémistes en raison, entre autres, de sa loi sur la conscription qui oblige les jeunes haredi (juifs ultra-orthodoxes) à passer le service militaire. Ils en étaient épargnés avant. C’est pourquoi il veut faire durer sa guerre contre l’Iran.
Rien ne vaut une « petite guerre » …
Donald Trump est rattrapé par ses fréquentations sulfureuses qu’on ne soupçonne de protéger de la justice, un argument entre les mains de ses adversaires qui le font reculer sur la majorité de ses projets de réforme alors que son entourage s’effrite, le divorce avec Elon Musk en une illustration, et ses proches collaborateurs, à l’image de D J Vance, sont devenus muets. Réduits au silence ! Le discours même du président est devenu illisible et déroutant. Signe que Donald a perdu la main devant le pays profond. Quoi de plus simple alors que de faire sa petite guerre même s’il s’aligne sur la tradition guerrière des démocrates, pour se refaire une santé en politique intérieure.
Poutine dans le rôle de Trump
En face, les alliés de l’Iran, La Chine et la Russie sont calmes et observent l’évolution du conflit tout en continuant à dénoncer l’agression injustifiée d’Israël. Les deux puissances mettent en garde par ailleurs les Etats unis contre son éventuelle entrée dans ce conflit aux côtés d’Israël.
Signataire d’un accord de coopération avec l’Iran et allié stratégique d’Israël où la population d’origine avoisinerait les 2 millions d’âmes, la Russie de Poutine propose sa médiation entre les deux pays en apportant, selon la déclaration de Vladimir Poutine, hier, sa garantie sur le nucléaire iranien.
Le chaos et rien d’autre pour Netanyahou !
Une proposition équitable mais qui est loin des objectifs, désormais avoués, de Netanyahou qui ne se contente plus de détruire le potentiel nucléaire de l’Iran mais veut changer le système politique dans une démarche largement éprouvée en Irak, Syrie, Libye où les interventions américaines, occidentales ont provoqué la destruction des états et donné naissance aux groupes terroristes. Des conséquences qu’appréhendent les pays de la région.
Par ailleurs, l’agression israélienne a renforcé la cohésion des iraniens, dont l’opposition, qui refusent d’ailleurs l’intervention étrangère et la présence de soldats étrangers sur leur territoire. Les observateurs pronostiquent, en définitive, des frappes américaines sur l’Iran dans les tout proches jours à venir. Avec le risque d’embrasement de tout le moyen orient.