À l’occasion du Sommet mondial de l’hydrogène tenu à Rotterdam, aux Pays-Bas, le Secrétaire d’État auprès du ministre de l’Énergie, chargé des Énergies Renouvelables, Noureddine Yassa, a affirmé avec conviction l’ambition de l’Algérie de devenir un acteur clé dans l’industrie mondiale de l’hydrogène vert.
Ainsi et grâce à une vision stratégique, des partenariats ciblés et des projets structurants, le pays se positionne comme un pôle d’excellence et un fournisseur énergétique fiable pour l’Europe et au-delà.
L’Algérie tire son épingle du jeu
Dès le deuxième jour du sommet, la délégation algérienne, conduite par M. Yassa, a marqué les esprits par une série de rencontres bilatérales et de participations à des discussions de haut niveau. Le pavillon algérien a connu une effervescence particulière, reflétant l’intérêt croissant pour les initiatives énergétiques du pays.
Lors de la table ronde ministérielle organisée par l’Organisation des Nations Unies pour le développement industriel (ONUDI), le Secrétaire d’État a mis en avant la vision algérienne pour un marché mondial de l’hydrogène vert, fondé sur des règles équitables, tenant compte des réalités économiques et sociales de chaque pays. Il a insisté sur l’importance d’une gouvernance juste pour garantir une transition énergétique durable et inclusive.
Une “diplomatie énergétique” proactive
En outre, en marge du sommet, M. Yassa a multiplié les entretiens bilatéraux visant à renforcer les coopérations internationales. Parmi les rencontres les plus significatives, celles avec Mme Maria Cecilia, co-présidente de l’European Hydrogen Backbone, ont permis de discuter des synergies potentielles entre l’Algérie et l’Europe en matière de transport d’énergie et d’hydrogène vert.
De même, des échanges prometteurs ont eu lieu avec Mme Gaudantia Kroon, vice-ministre namibienne de l’Industrie, des Mines et de l’Énergie, ainsi qu’avec des représentants de l’Australie, du Sultanat d’Oman et du Japon. Tous ont exprimé un intérêt commun pour des partenariats durables fondés sur l’échange d’expertise, le développement de projets communs et la promotion des technologies vertes.
L’Algérie, pilier de l’hydrogène vert européen
Ainsi, l’Algérie affirme son rôle central dans la transition énergétique européenne à travers le projet stratégique SoutH2Corridor, un corridor d’hydrogène vert reliant Hassi Messaoud à l’Allemagne via la Tunisie et l’Italie, visant à couvrir jusqu’à 10 % des besoins énergétiques de l’Europe.
En parallèle, le programme TaqatHy+, cofinancé par l’UE et l’Allemagne, renforce la modernisation du secteur énergétique national en misant sur l’hydrogène vert, l’efficacité énergétique et les énergies renouvelables.
Quatre projets pilotes et une production semi-industrielle de 50 MW témoignent de l’engagement concret du pays vers l’industrialisation de cette technologie. À travers ces initiatives, l’Algérie réaffirme sa fiabilité comme fournisseur énergétique stratégique pour l’Europe, notamment envers l’Allemagne, l’Italie et l’Espagne.
Une vision “éclairée” pour un futur énergétique durable
L’Algérie, portée par ses atouts géographiques, son potentiel solaire et éolien, ainsi que par une volonté politique affirmée, s’apprête à jouer un rôle central dans le paysage énergétique mondial. La participation active de M. Noureddine Yassa au Sommet mondial de l’hydrogène illustre cette ambition, fondée sur l’innovation, la coopération et la durabilité.
En se positionnant comme un pont énergétique entre le Nord et le Sud, l’Algérie trace résolument sa route vers un avenir vert — un avenir où l’hydrogène, produit proprement, ne sera plus un défi, mais une opportunité maîtrisée.