L’Algérie fait le «forcing» pour être l’un des fournisseurs principaux du Vieux continent en hydrogène vert.D’ailleurs, dès l’annonce en mai 2023, de la mise en place du projet du «SoutH2Corridor », lequel devra à terme acheminer de l’hydrogéner à partir de l’Algérie via un « corridor » long de plus de 3000 kilomètres, les autorités concernées, ont tracé une véritable feuille de route, visant à faire du pays, une « rampe de lancement pour cette énergie.
Ainsi et selon Rabah Sellami, directeur de l’hydrogène et des énergies alternatives au Commissariat des énergies renouvelables et à l’efficacité énergétique, l’Algérie compte «tirer son épingle du jeu», en investissant massivement dans la production d’hydrogène vert, et ce, pour satisfaire le marché européen, avec lequel, notre pays a tissé des liens de confiance.
1.2 million de tonnes d’ici 2040
En effet et d’après M.Sellami, qui s’est exprimé ce jeudi 25 juillet 2024 chez nos confrères de la Radio Chaîne 3, l’Algérie vise à «exporter 1,2 million de tonnes d’hydrogène vert d’ici 2040 vers l’Europe » et « à produire environ 300 000 tonnes d’hydrogène vert et/ou bleu pour la décarbonation de certains secteurs d’activités prioritaires», a-t-il révélé.
L’intervenant, a également rappelé les accords passés avec les partenaires allemands, en février dernier, ce qui représente selon lui, des « bases solides », pour un partenariat à moyen et long terme, et ce, grâce au gazoduc «SoutH2Corridor».
Ce dernier, faut-il le précisé, aura pour point de départ l’Algérie, plus précisément de Hassi Messaoud, puis traversera la Tunisie par la ville de Sfax. De là, il traversera la mer Méditerranée jusqu’en Italie, où il se raccordera au réseau existant de Snam S.p.A., avant de se poursuivre à travers l’Autriche et l’Allemagne.
Couvrir 10% des besoins du Vieux continent
Ce marché de l’hydrogène est prometteur et suscite énormément d’intérêt chez les Allemands, qui connaissent les potentialités naturelles et humaines de l’Algérie dans ce créneau.
Selon des experts algériens, Berlin veut investir lourdement dans l’énergie renouvelable, l’hydrogène en particulier, afin de lui permettre de couvrir une partie des besoins de son marché intérieur à long terme, soit d’ici à 2050.
De plus, ce Corridor ouvrira la voie à l’Algérie pour un accord élargi au sein de l’Union européenne (UE) pour soutenir ce projet qui vise à couvrir 10 % des besoins énergétiques de l’Europe.
R.B