La décision prise en avril dernier, de mettre fin à la désormais ex- l’Agence nationale de promotion du commerce extérieur (ALGEX) et la remplacer par deux nouvelles instances, une chargée de réguler et d’encadrer les importations, et l’autre chargée d’encourager les exportations se met graduellement en place.
Ainsi, ce dimanche 1er juin 2025, la président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, a présidé un Conseil des ministres, presque exclusivement dédié à la création de ces nouvelles instances, lesquels auront pour vocation de « booster » les exportations hors hydrocarbures, mais aussi réguler et « rationaliser » le secteur de l’importation en Algérie.
Un “suivi personnel” du président
En effet et d’après le document de la Présidence de la République, le chef de l’État, a instruit les ministres en charge de ce dossier stratégique, d’« enrichir » les textes et mécanismes juridiques des deux organismes de ces futurs organismes.
Pour le président Tebboune, ces instances, vont « marquer une rupture » avec les dérives et « dysfonctionnements » de ex- l’Agence nationale de promotion du commerce extérieur (ALGEX).
Signe que le président de la République, accorde une très grande importance à ces futurs organismes, le document du Palais d’El-Mouardia, le président de la République « supervisera personnellement » la mise en place des deux organismes, lors d’une mini-réunion ministérielle qui se tiendra dans les prochains jours.
Le Président de la République, à instruit les différents acteurs de cette réforme, à ce que les mesures à prendre dans ce cadre soient soigneusement étudiées, valables pour «les décennies à venir» et «cohérentes avec les mécanismes internationaux».
Une “coordination complète” exigée
Par ailleurs, le même document, souligne également que le chef de l’État, charge le ministre du Commerce extérieur, M. Kamel Rezig, d’établir des normes que tous les opérateurs économiques importateurs doivent respecter.
Le président Tebboune, ordonne également la définition des critères pour les importateurs et les exportateurs au sein des textes réglementaires des deux organismes, ainsi que la réglementation et la codification des importations.
En outre, le président Tebboune, a souligné la nécessiter d’une “coordination complète” entre le ministère du Commerce extérieur et de la Promotion des exportations, les banques, la Banque centrale et les douanes pour assurer une “surveillance ciblée et efficace”, afin de préserver la production nationale et orienter les importations en fonction des besoins nationaux essentiels.
Pour rappel et lors d’un entretien accordé à JUST-INFODZ, Brahim Guendouzi, expert en économie, avait rappelé que deux conseils consultatifs existent déjà (le Haut conseil de la régulation des importations et le Conseil national consultatif de promotion des exportations), mais leur transformation en agences opérationnelles pourrait marquer un tournant.
« L’Algérie doit moderniser sa gouvernance économique pour gagner en compétitivité », souligne-t-il. « Cela passe par une meilleure régulation des importations et une vraie stratégie pour diversifier les exportations hors hydrocarbures. »