Le blé français n’a plus la côte en Algérie. Dans un passé récent, l’hexagone trustait les premières places en matière d’exportation de blé tendre vers l’Algérie. Mais cela, c’était avant.
Désormais, la France peine à exporter ses céréales vers notre pays et les chiffres du Conseil des grandes cultures-marchés céréaliers de FranceAgriMer l’attestent.
En effet et d’après le dernier rapport de cet organisme spécialisé, le volume des exportations de blé français vers l’Algérie, s’est littéralement effondré en une année, passant de 1.08 million de tonnes en 2022 à seulement 157 000 à la date du 30 octobre de l’année en cours, soit une baisse de près de 85%, mentionne ledit rapport.
Ainsi et d’après la même source, l’Algérie n’est plus la » chasse gardée » de la France en matière d’exportation de céréales, notamment le blé tendre, et ce, grâce à la diversification de ses sources d’approvisionnement, mais aussi, du fait que le blé français, plus cher que celui d’autres fournisseurs, notamment la Russie.
Bonnes relations et bons prix
Cette dernière, en revanche, a tiré son épingle du jeu, en multipliant par quatre ses exportations vers notre pays.
En effet, en 2022 la Russie a expédié plus de 1.5 millions de tonnes de blé tendre vers l’Algérie, contre 400 000 tonnes en 2021.
Cette progression s’explique par le fait que les relations entre les deux pays ont connu un bond significatif ces deux dernières années, mais aussi et surtout, du fait que le prix du blé russe, reste très compétitif en matière de tarifs.
À titre indicatif, le prix du blé russe se situe autour de 230-235 dollars/tonne, alors que le blé français est proposé à 250-255 dollars/tonne. Une différence de 20 dollars qui a un impact significatif sur les décisions d’achat.
R.B