À l’image de l’usine Fiat d’Oran, une dizaine de nouveaux projets automobiles sont sur les rails en Algérie, afin de mettre en place une industrie automobile viable.
Ainsi, les pouvoirs publics et les industriels multiplient les concertations pour bâtir un écosystème compétitif et durable, marquant ainsi une nouvelle étape dans la relance du secteur.
Chery Algérie renforce son réseau
En effet, l’Algérie s’apprête à franchir un cap décisif dans le développement de son industrie automobile nationale. Une dynamique enclenchée dès 2023, malgré les soubresauts liés aux fluctuations des importations de véhicules. Loin d’être moribond, le secteur affiche au contraire une vitalité croissante, portée par une stratégie industrielle ambitieuse
C’est dans ce cadre que le ministre de l’Industrie, Sifi Ghrieb, a reçu ce mercredi une délégation de haut niveau de la société Automobile New Generation, composée de représentants du groupe chinois Omoda/Jaecoo,– filiales du constructeur Chery – ainsi que du partenaire algérien représenté par le PDG du groupe Iris. L’objectif de cette rencontre était d’examiner les détails d’un projet de fabrication de véhicules touristiques en Algérie, selon un communiqué du ministère.
Relance du secteur automobile : l’Algérie vise l’autonomie et l’exportation
Ce projet ambitieux vise à dynamiser la filière automobile nationale en renforçant la production locale et en augmentant le taux d’intégration des composants et pièces détachées. Lors de la réunion, la délégation a présenté une étude détaillée couvrant la construction d’une usine intégrée, ainsi qu’une feuille de route précisant les étapes de réalisation, notamment les aspects techniques, organisationnels et financiers essentiels à sa pérennité.
Les discussions ont également porté sur la nécessité de développer un réseau national de fournisseurs et de sous-traitants pour sécuriser l’approvisionnement en pièces, tout en intégrant les PME dans l’écosystème industriel.
Vers une industrie automobile compétitive?
Les participants – dont plusieurs hauts responsables du ministère – ont évoqué l’opportunité d’implanter localement des équipementiers chinois afin de faciliter le transfert technologique et d’accroître l’intégration industrielle entre les deux parties.
La formation de la main-d’œuvre, la recherche & développement et le renforcement des compétences nationales ont été soulignés comme des piliers clés pour la réussite du projet. Enfin, les perspectives d’exportation vers les marchés africains, arabes et européens ont été abordées, s’appuyant sur les capacités de production du futur site et la position stratégique de l’Algérie pour en faire un hub régional. Une nouvelle étape vers l’émergence d’une industrie automobile algérienne compétitive ? Le ministère semble y croire fermement.