Dans un nouvel élan en faveur du développement industriel national, la société publique Cosider, à travers sa filiale COSIDER ALREM, et la joint-venture SPA Algeria FAW Trucks Industries ont scellé, dimanche 27 juillet, un protocole d’accord visant la fabrication locale de pièces destinées aux camions de la marque chinoise FAW.
Ainsi, la cérémonie de signature, qui s’est tenue au siège du ministère de l’Industrie, s’est déroulée en présence du ministre de l’Industrie, Sifi Ghrieb, et du ministre de l’Hydraulique, Tahar Derbal. Ce partenariat industriel s’inscrit dans le cadre des orientations du président de la République, Abdelmadjid Tebboune, en faveur d’une industrie mécanique intégrée, adossée à un tissu performant de sous-traitants nationaux.
Un projet stratégique pour booster la production locale
Ce projet industriel, à forte portée symbolique et économique, a pour objectif de produire localement des pièces de rechange pour les poids lourds et véhicules utilitaires de la marque FAW. Il s’agit, selon le ministère de l’Industrie, de structurer un réseau national de sous-traitance capable de répondre aux besoins des constructeurs en matière de composants mécaniques, tout en visant des taux d’intégration élevés.
Pour les autorités, cette initiative marque un tournant dans la politique de substitution aux importations. Elle devrait permettre le renforcement de la production locale, la maîtrise de savoir-faire industriels stratégiques et la création d’emplois qualifiés dans le secteur mécanique.
Vers une industrie nationale intégrée
Prenant la parole lors de la cérémonie, le ministre Sifi Ghrieb a salué une « étape majeure dans la concrétisation de la vision de l’État pour une industrie mécanique basée sur l’intégration locale et la sous-traitance ». Il a également mis en avant « la qualité de la coopération entre un acteur public de référence, Cosider, et un investisseur du secteur automobile », estimant que ce type de partenariat illustre parfaitement la dynamique industrielle souhaitée par les pouvoirs publics.
Son collègue de l’Hydraulique, Tahar Derbal, a quant à lui souligné « la complémentarité croissante entre les secteurs », évoquant une dynamique intersectorielle propice à l’émergence de synergies économiques. Il a également exprimé le plein soutien du gouvernement à ce type d’initiatives industrielles structurantes.
Un signal fort pour l’économie nationale
Ce partenariat entre Cosider et FAW intervient dans un contexte marqué par une volonté affirmée de l’Algérie de bâtir un socle industriel solide, capable de réduire la facture d’importation et d’exporter à terme ses propres composants. L’approche retenue, alliant technologie étrangère et savoir-faire local, ambitionne de jeter les bases d’une industrie compétitive et créatrice de valeur.
Les deux ministres ont enfin réaffirmé leur engagement à accompagner les projets industriels innovants, considérant que ces derniers constituent des leviers essentiels pour la relance économique et la diversification des revenus hors hydrocarbures.
En somme, ce partenariat stratégique symbolise une nouvelle étape dans la construction d’un écosystème industriel national durable, articulé autour de la coopération public-privé et de la montée en gamme des capacités de production algériennes.