L’Algérie vient de franchir un nouveau cap dans sa stratégie de mise en place d’une industrie automobile viable.
Ainsi et après la création d’un Groupement d’intérêt économique (GIE) algéro-italien, visant à renforcer la coopération entre les différents acteurs du secteur de l’industrie automobile en Algérie, ce mardi 21 mai 2025, un cap a été franchi dans le domaine névralgique de la sous-traitance.
Stellantis et l’AAPI s’allient
En effet, à Oran, l’Agence Algérienne de Promotion des Investissements (AAPI) a réaffirmé son engagement à soutenir les initiatives industrielles locales, notamment dans le secteur stratégique de la sous-traitance automobile.
Dans cette optique, une série de contrats a été signée avec le groupe Stellantis et plusieurs entreprises algériennes, ouvrant la voie à une intégration accrue dans les chaînes de valeur régionales et internationales.
Lors d’une cérémonie organisée le mercredi 21 mai 2025 à Oran, le directeur général de l’AAPI, M. Omar Rekkache, a exprimé la volonté ferme de l’Agence d’accompagner les investissements orientés vers la sous-traitance industrielle. Selon lui, cette dynamique constitue un pilier essentiel pour parvenir à une intégration industrielle effective et bâtir une base manufacturière nationale solide et pérenne.
Des clusters spécialisés au cœur de la stratégie
Poursuivant son intervention, M. Rekkache a mis en lumière les efforts déployés pour favoriser la création de clusters industriels spécialisés, notamment dans la fabrication de pièces détachées et de composants pour l’industrie automobile.
Ces pôles, a-t-il précisé, sont conçus en collaboration avec le Conseil algérien du renouveau économique (CREA). Ils visent à renforcer le tissu industriel national, à développer les capacités productives locales, et à insérer les entreprises algériennes dans les chaînes d’approvisionnement internationales.
En outre, le directeur général de l’AAPI a relevé un intérêt croissant pour l’investissement dans les secteurs liés à la fabrication de pièces de rechange, d’accessoires et d’éléments techniques automobiles.
L’agence, selon lui, a enregistré un afflux de projets soumis par des investisseurs nationaux et internationaux, preuve du potentiel de développement dans ce domaine.
Des partenariats concrets pour une économie productive
Dans cette perspective, M. Rekkache a salué la signature de plusieurs contrats de sous-traitance entre le groupe Stellantis — implanté en Algérie à travers son projet « Fiat » — et des entreprises algériennes.
Ces accords, a-t-il souligné, illustrent concrètement la capacité des industriels locaux à contribuer à la diversification de l’économie nationale et à l’opérationnalisation d’un nouveau modèle économique axé sur l’investissement productif, la création de valeur ajoutée et le transfert de technologie.
Quatre « lettres d’intention » signées
Le groupe Stellantis a officialisé la signature de quatre « lettres d’intention » de partenariat avec des entreprises algériennes, en vue d’approvisionner son usine Fiat située à Tafraoui, près d’Oran. Les sociétés concernées sont :
- Martor, pour la fabrication de sièges automobiles ;
- Borim, spécialisée dans les systèmes d’échappement ;
- Seagate, en partenariat avec la Holding Algérienne des Spécialités Chimiques (ACS), pour la production de pièces en plastique ;
- Silverton, pour la fourniture de haut-parleurs.
Une cérémonie marquée par une forte présence institutionnelle
La cérémonie de signature s’est déroulée en présence de plusieurs personnalités de haut rang, parmi lesquelles le Directeur Général de l’AAPI, le wali d’Oran M. Samir Chibani, l’Ambassadeur d’Italie en Algérie M. Alberto Cutillo, le Secrétaire Général du Ministère de l’Industrie M. Salem Ahmed Zayed, et le Directeur régional Moyen-Orient et Afrique du groupe Stellantis, M. Samir Cherfan, ainsi que des autorités locales.
