L’Algérie a fait de l’exploration et de l’exploitation du lithium un pilier de sa stratégie de développement économique et énergétique.
Ainsi et dans le but de renforcer ses compétences, le pays a sollicité l’un des plus grands spécialistes mondiaux, le professeur Karim Zaghib, reconnu internationalement pour son expertise en stockage d’énergie et en développement de batteries, notamment au lithium-fer-phosphate.
Des batteries pour Tesla, Mercedes-Benz, Ford…
En effet, le mardi 8 avril 2025, le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a reçu le professeur algérien Karim Zaghib. Ce dernier a réitéré son engagement sans faille en faveur du développement de la filière lithium dans son pays d’origine. Il collabore étroitement avec le ministère de l’Énergie et des Mines ainsi qu’avec le groupe SONAREM, dans le but de structurer une industrie de production de batteries lithium à fort potentiel.
Le projet prévoit une production en deux étapes : d’abord la fabrication de l’acide phosphorique, suivie de la production de cathodes, composant essentiel des batteries. Ces dernières sont destinées aussi bien aux véhicules qu’au stockage stationnaire de l’énergie. Plusieurs constructeurs de renom — Tesla, Mercedes-Benz, Ford, mais aussi des entreprises chinoises — ont déjà adopté cette technologie de pointe.
Un potentiel de 150 000 postes d’emploi
Le professeur Zaghib a tenu à rappeler les atouts considérables de l’Algérie dans ce domaine : une richesse minérale en fer, lithium et phosphate, mais également un vivier de compétences locales avec des cadres et universitaires hautement qualifiés. Il estime que ce projet pourrait générer entre 50 000 et 100 000 emplois directs et indirects.
Dans cette dynamique, une réunion stratégique s’est tenue le 6 avril 2025 entre le professeur Zaghib et le ministre de l’Énergie et des Mines, Mohamed Arkab. Elle a abouti à la création d’un groupe de travail dédié au suivi rigoureux des projets liés à la filière lithium. L’objectif affiché par les autorités est ambitieux : mettre en place une chaîne de production intégrée, de l’exploration minière à la fabrication des batteries, tout en assurant le transfert de savoir-faire et la montée en compétence des talents nationaux.
Un plan d’action détaillé ainsi qu’un programme de formation sont en cours d’élaboration, avec l’implication totale du professeur Zaghib, pour faire de l’Algérie un acteur incontournable de la transition énergétique à l’échelle régionale et internationale.