Par Amar Ouramdane
Après le Rassemblement pour la culture et la démocratie(RCD), le Parti des Travailleurs(PT) et le Front des forces socialistes (FFS), c’est le tour de l’Union pour le changement et le progrès (UCP) de se prononcer sur le «dialogue national inclusif» annoncé par le Président de la République M. Abdelmadjid Tebboune.
Ainsi, l’UCP présidée par Mme Zoubida Assoul, à travers un communiqué publié hier, mercredi 18 septembre, a clarifié sa position de l’annonce présidentielle, tout en émettant certaines «réserves».
La «clarté» du dialogue revendiquée
En effet, Madame Zoubida Assoul souligne que l’annonce d’un dialogue inclusif est «un pas dans la bonne direction» de la part du président de la République, qui selon elle, lors de son discours d’investiture, a «implicitement» reconnu «l’épuisement d’un système» qui, s’il ne se réforme pas, continuera d’élargir le fossé qui le sépare du peuple, selon les termes contenus dans le communiqué. «Nous espérons vivement qu’il aboutira à des réformes significatives. Toutefois, l’UCP insiste sur l’impératif de définir avec clarté les contours et les impératifs de ce dialogue», insistera la présidente de l’UCP. Cette dernière, qui a été, pour rappel « recalée » lors de la dernière présidentielle, a posé ses «préalables», afin de prendre part aux prochaines consultations inhérentes au «dialogue» présidentiel.
Les «près-requis» de l’UCP
Tout d’abord, en ce qui concerne la crédibilité de ce dialogue. Et c’est ainsi, qu’elle écrit «l’UCP considère sur les questions de l’indépendance de la justice dont la libération des détenus d’opinions et le symbole de l’ouverture du champ médiatique et politique doivent figurer parmi les piliers du dialogue. Le peuple doit s’exprimer librement sans crainte de représailles « .
Puis, l’auteure du communiqué revient sur les objectifs à assigner à ce dialogue. » Ils doivent être fixés dès le départ. L’implication des acteurs économiques notamment ceux qui s’opposent à la politique actuelle est également essentielle. Leur participation garantira un dialogue représentatif de toutes les forces vives du pays dont nous avons grandement besoin » a-t-elle encore expliqué. Elle conclut que pour que cette initiative réussisse à rassembler les énergies autour d’un projet national ambitieux, elle doit «traduire la capacité d’écoute du système en tenant compte du point de vue de l’opposition»,a-t-elle estimé.
«L’UCP a pris ses responsabilités»
Enfin et au sujet de son expérience lors de la dernière présidentielle, Zoubida Assoul, note que la formation politique qu’elle dirige « a pris ses responsabilités en participant au scrutin. Nous avons mené une pré-campagne et mobilisé une partie de la population désireuse de trouver une solution durable pour notre pays . Il était crucial pour nous d’agir aux côtés de ceux qui refusent de céder à la résignation malgré les difficultés quotidiennes», précisera la présidente de l’UCP.
A.O